L’organisation non gouvernementale Mandela Center International salue cette remise en liberté qui a eu lieu en fin de matinée de dimanche 13 octobre 2024.
MAJILA Moise, professeur des lycées d’enseignement général, 2e Grade (DIPES II), Proviseur du Lycée de KOURGUI hume enfin l’air de la liberté. L’enseignant avait été placé sous mandat de détention provisoire pour une durée de six mois renouvelable à la Prison principale de Mora le vendredi 11 octobre 2024, par GAOUSSOU TAIRA, magistrat de 1er grade, Juge et juge d’instruction N°2 au Tribunal de Première et Grande Instance de Mora. A sa sortie de prison, MAJILA Moise a été porté en triomphe par une foule impressionnante et sa résidence prise d’assaut par les populations de Mora. Selon Mandela Center international, « ce magistrat véreux, qui a sacrifié la justice pour des intérêts politiciens, a été sommé par sa haute hiérarchie de prendre une autre ordonnance de remise en liberté de Monsieur MAJILA Moise ».
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Mandela Center International est d’avis avec la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui considère que « chaque fois qu’une allégation de partialité ou une crainte raisonnable de partialité est formulée, c’est l’intégrité juridictionnelle non seulement d’un juge individuel mais de l’ensemble de l’administration judiciaire qui est remise en cause ».
Mandela Center International exige des sanctions exemplaires contre ce magistrat qui, dit-il, ternit ainsi toute l’image de la justice camerounaise.
Mandela Center International prend acte de l’implication active du ministre de la Justice dans ce dénouement et l’invite vivement à mettre sur pied une commission d’enquête pour faire toute la lumière sur les violations récurrentes des droits humains au Tribunal de Première et Grande Instance de Mora.
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Il faut relever que l’attestation et la mise sous mandat de dépôt de cet enseignant avait ébranlé toute la communauté éducative. Des syndicats étaient d’ailleurs montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un abus. « il est inconcevable que dans un pays de paix qui a signé de nombreuses conventions qu’on en soit à mettre derrière les barreaux un enseignant qui n’a pas commis un crime. Ce qui s’est passé est tout simplement regrettable. Mais disons que sa libération vient réparer l’injustice qu’il a subie », confie un syndicaliste.
















