Le régime foncier et domanial demeure au centre de toutes les préoccupations. Le député de la nation suggère que des modifications soient apportées à la loi portant régime foncier et domanial au Cameroun.
Les problèmes fonciers débouchent facilement sur des conflits. La terre représente un actif économique et un moyen de subsistance importants. Elle est étroitement liée à l’identité, l’histoire et la culture communautaire. Les communautés peuvent donc facilement se mobiliser lorsque des problèmes fonciers surgissent, faisant de la terre un élément du conflit.
Pour Jean Michel Nintcheu, les tensions foncières peuvent également être étroitement liées aux intérêts politiques, ou manipulées par ces derniers. « Les gouvernements et les partenaires au développement doivent réconcilier les priorités en termes de croissance économique. »
Et « sécurité d’occupation et promotion des investissements. Et les accords de partage des richesses constituent certaines des mesures pratiques à considérer », prescrit le député. Qui pensent que « les acteurs économiques, qu’ils soient en zone urbaine ou en zone rurale, ont besoin de sécurité foncière. »
Pour « exploiter leurs terres sans risque de voir leurs efforts réduits à néant. En campagne, récolter ce qu’ils ont semé sans risque de se faire expulser de la parcelle avant la récolte. Cultiver assez longtemps une parcelle pour rentabiliser leurs investissements ».
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Sécurité foncière
Selon ce leader d’opinion, de nombreux exemples prouvent aujourd’hui que la propriété privée matérialisée par la délivrance d’un titre foncier. N’entraine pas automatiquement la sécurité foncière.
Selon ses dires, la sécurité foncière est donc une question avant tout institutionnelle. Même dans les contextes où les droits sont liés aux identités sociales. Et où les institutions foncières sont des autorités politiques.
Car dit-il, le sentiment de sécurité foncière est la confiance. Dans le fait que les droits que l’on détient sur des terres. Et des ressources naturelles ne seront pas contestées sans raison. Et que, si c4est le cas,, ce sera confirmé par des instances d’arbitrage.
Il est donc important que le gouvernement axe l’essentiel de ses actions en amont de la délivrance du titre foncier, afin d’éviter les dommages que l’acquisition des terres peut avoir sur le tissu économique et social.