Le 17 juillet 2025, Cabral Libii a officiellement déposé sa candidature à l’élection présidentielle du 12 octobre prochain. Il l’a fait sous la casquette du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (Pcrn). Cependant, son investiture est déjà contestée devant les tribunaux par Robert Kona.
Le 21 juillet, Robert Kona, fondateur du Pcrn, obtient une autorisation judiciaire. Le tribunal de première instance de Mfou lui donne le feu vert pour assigner en urgence 27 membres du parti. Cabral Libii figure parmi eux. Le cœur du litige est le congrès du Pcrn, tenu à Nkolafamba les 23 et 24 mai dernier. Ce congrès a désigné Cabral Libii comme candidat du parti. Robert Kona en conteste la validité et demande l’annulation de toutes les résolutions adoptées pendant ces deux jours.
Invalider la candidature de Cabral Libii
Dans le même élan, il saisit Elections Cameroon. L’organe électoral est appelé à invalider la candidature de Cabral Libii. Robert Kona accuse son adversaire d’avoir usurpé la présidence du parti et de s’être présenté à tort comme candidat légitime.
Pourtant, un mois plus tôt précisément le 19 juin 2025, la Cour d’appel de l’Extrême-nord s’était prononcée. Elle avait confirmé Cabral Libii à la tête du Pcrn, validant ainsi une décision précédente. Cette décision de Robert Kona est d’autant plus curieuse qu’elle intervient quelques heures seulement après la sortie du Ministre Atanga Nji. Car en effet, le 20 juillet le Minat remettait en question, à demi-mot, la légitimité du leadership de Libii. Une sortie remarquée, en pleine montée des tensions internes.
Ce 22 juillet, la procédure judiciaire est donc enclenchée et près de 30 cadres du Pcrn sont officiellement convoqués. A quelques semaines du scrutin présidentiel, c’est une nouvelle querelle interne qui débute.