L’opposition camerounaise est à la manœuvre pour trouver un candidat consensuel pour la présidentielle de 2025. Les différents partis en lice pour la présidentielle peinent à accorder leurs violons sur le choix de l’oiseau rare.
Une élection présidentielle n’est pas une sinécure. Elle s’apparente à une sorte de vitrine. Qui, dit-on, expose des valeurs sur lesquelles on construit une nation, un État, un pays. Parmi ces valeurs, il importe de relever la transition générationnelle. Le genre, le travail, la famille et pour terminer le patriotisme.
La soif des populations
Le 12 octobre 2025, le Cameroun va écrire une autre page de son histoire. En lice, 12 candidats vont s’affronter au cours d’une élection qui semble gagnée d’avance par le parti au pouvoir. Lequel dispose des moyens d’État colossaux. Ces candidats vont se présenter devant les électeurs. Parmi eux, des jeunes, des gérontocrates et une femme.
Conscient des enjeux et de la soif des populations pour une alternance au chevet de l’État, l’opposition tente de s’organiser pour extraire du lot un candidat de « consensus« . Pour ces partis politiques de l’opposition, il est temps d’avoir le courage et de rompre d’avec les vieilles habitudes. Aussi faut-il envoyer des signaux de rupture aux électeurs en s’accordant sur un candidat consensuel.
Présidentielle 2025 : Kamto exclu, faiseur de rois malgré lui
Une rencontre cruciale s’est tenue à la Fondation Muna à Yaoundé, réunissant plusieurs personnalités et représentants de partis politiques majeurs. Parmi les forces de l’opposition présentes figuraient Ateki Seta Caxton (Pal), Akere Muna (Univers). Patricia Ndam Njoya (Udc), Bougha Hagbe (Mcnc), et Serge Espoir Matomba (Purs).
Des émissaires des partis d’Issa Tchiroma (Fnsc) et d’Hiram Iyodi (Fdc) ont également pris part aux échanges. « Cette composition représentative témoigne d’une volonté partagée de dépasser les divergences pour l’intérêt commun », indique une partie prenante.
L’appel du rassemblement
L’objectif central de cette rencontre était de solidifier « l’Appel du Rassemblement » et d’accélérer le processus de désignation d’un candidat consensuel. Les discussions ont mené à l’établissement d’une feuille de route claire. Les participants se sont accordés sur la création d’un groupe de travail dédié pour la mise en œuvre de leur stratégie. Ils ont également formalisé des règles de dialogue transparentes pour encadrer les interactions entre les candidats.
Enfin, un appel a été lancé à toutes les forces politiques encore hésitantes à rejoindre le mouvement, dans l’optique de bâtir une coalition la plus large possible. Il faut souligner que « cette journée marque une étape cruciale dans le paysage politique camerounais. L’opposition, consciente des enjeux, semble plus déterminée que jamais à présenter une alternative crédible et unifiée pour le scrutin à venir », apprend-on.