Les Etats-Unis suivent de près la présidentielle 2025 au Cameroun. Le pays de l’oncle Sam affiche sa solidarité au peuple camerounais.
Par les réseaux sociaux, Paul Biya a annoncé, le 13 juillet 2025, sa candidature à la prochaine élection présidentielle. « Je suis candidat » a réaffirmé Paul Biya. Le président sortant affirme ainsi répondre à un appel pressant du peuple.
Et rassure de son engagement à assurer la sécurité, le bien-être et l’unité du Cameroun. Le candidat du Rdpc justifie sa décision par l’appel des Camerounais des dix régions et de la diaspora.
Aussi et surtout par sa volonté de poursuivre une mission. Celle de garantir la sécurité et le bien-être des Camerounais. Reconnaissant l’acuité des défis actuels. Notamment dans un contexte mondial de plus en plus contraignant. Paul Biya affirme qu’il ne saurait se dérober face à ses responsabilités.
Il se dit déterminé à continuer de servir avec énergie et fidélité. Mettant un accent particulier sur la jeunesse et les femmes, qu’il place au cœur de ses priorités. Le chef de l’État conclut sur une note d’espoir. «Ensemble, il n’est pas de défis que nous ne puissions surmonter. Le meilleur reste à venir.»
Coup d’Etat constitutionnel
Donc, dans l’opinion, l’on s’étonne. Dans une déclaration, l’ambassade américaine à Yaoundé salue l’annonce de la date de l’élection présidentielle au 12 octobre 2025. Elle insiste sur l’importance d’un scrutin libre, transparent et inclusif. Et se dit aux côtés des Camerounais sur le chemin de la démocratie.
Et qualifie ce qui est en train de se passer au Cameroun de «coup d’Etat constitutionnel ». « Depuis 2018, Paul Biya est introuvable. Le peuple lui a confié un mandat. Qu’il semble avoir transféré, en silence, au Secrétariat Général de la Présidence. Gouverne-t-on désormais par communiqué ? Par procuration ? Par absence ? », questionne-t-on sur les réseaux sociaux.
Et d’en conclure qu’ « un président qui ne s’adresse plus à la nation. Qui délègue l’intégralité de sa parole… c’est l’effacement progressif de l’autorité. Et aujourd’hui, voilà qu’il revient par personnes interposées. Pour annoncer sa candidature en 2025… Une farce institutionnelle ».
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Pilotage automatique
Pour de nombreux leaders d’opinion, « ce n’est pas de la stabilité, c’est une confiscation du pouvoir. Ce n’est pas de la gouvernance, c’est du pilotage automatique. Le peuple mérite un chef d’État visible, responsable, et présent. Pas un fantôme constitutionnel », analysent ils.
« L’heure est venue de dire non. Non au règne par silence. Non à la manipulation de la Constitution pour rester éternellement au pouvoir. Non à la démocratie transformée en scénario écrit d’avance. Levons le voile. Le mandat présidentiel ne se transmet pas comme un héritage. Il s’exerce ou il se rend », concluent ces derniers.