Le Minat sort les muscles et met l’opposition en garde. Paul Atanga Nji menace les partis politiques qui seraient tentés de contester les résultats.
Quand le ministre de l’administration territoriale brandit la chicotte. En cette veille d’élection présidentielle, Paul Atanga Nji a rencontré les dix gouverneurs de région à Yaoundé. Au cours de cette rencontre le patron de l’administration territoriale a prescrit des consignes aux représentants du chef de l’Etat. « La paix règnera avant, pendant et après l’élection », a menacé Paul Atanga Nji.
Le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji a promu tout mettre en œuvre. pour que la prochaine élection présidentielle d’octobre se tienne dans la paix et la sérénité. Devant les 10 gouverneurs de région, Paul Atanga Nji s’est voulu très ferme. Vis-à-vis des partis politiques qui oseraient » contester », les résultats issus des urnes lors de cette échéance électorale.
Les journalistes interpellés
Les journalistes ne sont pas en reste. Interpellés sur la mission qui sont les leurs, le ministre de l’administration territoriale les a désormais dans son viseur. Ce n’est pas la première fois que le ministre de l’Administration territoriale profère des menaces. A l’endroit des partis politiques et des journalistes.
Au Cameroun, le gouvernement hausse régulièrement le ton contre les partis politiques. Qu’il accuse d’entretenir un climat de tension. Et de peur dans le pays à moins de quatre mois de l’élection présidentielle. En mars dernier à Yaoundé, lors d’une conférence de presse de Paul Atanga Nji. Le ministre de l’Administration territoriale avait eu le ton particulièrement véhément contre ces derniers.
« À partir de ce jour, tout désordre, manipulation, propagation de fausses nouvelles, appel à l’insurrection, messages de haine, tout cela doit cesser. Ces forfaits seront désormais traités avec la rigueur de la loi », a averti le ministre sur un ton global de mise en garde à l’endroit notamment des leaders politiques de l’opposition engagés à la course à l’élection présidentielle de 2025.
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Le cas du leader du Mrc
Sans jamais le citer, Paul Atanga Nji s’était pour la circonstance particulièrement attardé sur le cas du leader du Mrc. Dont la candidature – à en croire le ministre – ne serait pas acquise. Après le boycott par le Mrc des élections municipales et législatives de 2020. «On vous donne la possibilité d’aller à une élection. Et vous dites : moi, je ne pars pas à l’élection. Aujourd’hui, c’est comme si vous étiez dans le sommeil ».
Et « vous vous réveillez subitement pour parler des élections, de quelles élections ? Ceux qui ne peuvent pas prendre part à cette élection présidentielle de 2025. Ils vont attendre l’échéance de 2032, le ciel ne va pas tomber… », s’était exprimé Paul Atanga Nji. Par ailleurs, le Minat s’était également expliqué sur la compréhension qu’il a de son rôle en tant que tutelle des partis politiques et associations.
Au fur et à mesure qu’on s’achemine vers la présidentielle, les critiques fusent sur les méthodes. Et les relations globalement tendues entre Paul Atanga Nji et les différents acteurs. « Le chef de l’État a dit : les élections doivent se tenir dans la tranquillité. Le calme et la sérénité ».
« Le ministre de l’administration territoriale, prend donc les dispositions. Pour s’assurer que les élections se tiennent dans le calme et la sérénité. Et les hors la loi n’ont qu’à bien se tenir », avait averti Paul Atanga Nji. Malheur donc à tout contrevenant.