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Présidentielle 2025 : 30 millions ou rien pour se présenter ?

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En vue de la présidentielle de 2025 au Cameroun, la caution de 30 millions FCFA exigée pour chaque candidat fait débat. Un groupe de jeunes militants pro-Biya a récemment collecté 40 millions FCFA en 48 heures, relançant les interrogations sur l’accès équitable à la compétition électorale.

À l’approche de la présidentielle 2025, des jeunes militants pro Biya ont collecté 40 millions Fcfa pour soutenir la candidature du président sortant. Cette somme inclut 30 millions pour la caution présidentielle, exigée par la loi. À cela s’ajoutent 10 millions pour les premiers frais de campagne.

Selon les organisateurs, la cagnotte a été réunie en 48 heures. Et ceci grâce aux dons d’alliés, militants et personnalités proches du pouvoir. Ils présentent ce geste comme un témoignage de fidélité populaire, et un appel à la continuité malgré les 92 ans du président. Mais cette annonce provoque aussi des réactions critiques. Notamment chez les opposants exclus du jeu électoral par des obstacles financiers structurels.

Que dit la loi sur la caution présidentielle au Cameroun ?

Selon la loi n° 2012/001 du 19 avril 2012 portant Code électoral, chaque candidat devrait payer 30 millions Fcfa comme caution pour que sa candidature soit validée par Elecam. Cette somme peut être remboursée si le candidat gagne l’élection ou obtient au moins 10 % des votes.

Elle peut aussi être rendue si le candidat se retire avant l’impression des bulletins de vote. Sinon, l’argent est perdu, même si le candidat ne participe pas ou obtient peu de voix. Cette règle rend très difficile la participation des candidats qui n’ont pas beaucoup de moyens.

Scrutin présidentiel 2025 : Une deuxième candidature à Elecam

Selon des analystes politiques, pour un camerounais moyen, cette caution équivaut à plusieurs décennies de salaire. Rendant ainsi la présidentielle réservée à une élite politique fortunée. Des partis comme le Mrc ou le Sdf dénoncent une sélection injuste. Laquelle repose moins sur les idées que sur les moyens.

En mobilisant rapidement 40 millions, le camp Biya montre sa puissance logistique. Mais expose aussi les inégalités du système électoral actuel. Certains y voient une démonstration maîtrisée, d’autres un symbole d’un verrouillage démocratique encore intact malgré les appels à la réforme. Le débat est relancé : peut-on encore parler de pluralisme électoral si l’argent détermine qui peut se présenter aux électeurs ?

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