Le verdict est tombé hier 5 août 2025. Le Conseil constitutionnel a rendu son jugement sur le contentieux électoral. Douze candidats sont désormais officiellement en lice pour l’élection présidentielle du 12 octobre.
Cette décision du Conseil constitutionnel clôt un suspense qui agitait la scène politique depuis plusieurs semaines. Initialement, treize candidatures avaient été validées par Elections Cameroon le 26 juillet dernier sur les 83 dossiers déposés. Mais la Haute juridiction a recalé celle de Hilaire Macaire Dzipan. Ainsi, la course se jouera entre 12 prétendants.
Parmi eux, le président sortant Paul Biya, âgé de 92 ans, vise un huitième mandat. Sa candidature a été confirmée malgré le recours du militant de son parti Léon Theiller Onana. La course à la magistrature suprême sera donc marquée par la présence des figures historiques, mais aussi par quelques nouveaux visages. Il s’agit entre autres de Bello Bouba Maigari (Undp), Serge Matomba du Purs, Akere Muna du parti Univers et Joshua Osih du Sdf. À leurs côtés, Issa Tchiroma du Fsnc et Cabral Libii du Pcrn tenteront de peser dans une compétition serrée. Pierre Kwemo (Ums), Ateki Seta Caxton (Pal) et Iodi Hiram Samuel (Fdc) complètent la liste.
Absence remarquée
L’absence la plus remarquée est celle de Maurice Kamto. Investi par le Manidem, l’ancien leader du Mrc ne figure pas parmi les candidatures retenues. Sa disqualification, malgré son recours, marque un coup de tonnerre et relance le débat sur les potentielles alliances pour renverser le système.
Durant 2 jours, le Conseil constitutionnel présidé par Clément Atangana a examiné chaque recours avec attention. Les décisions visaient à assurer la conformité des dossiers aux règles électorales. Seul Hilaire Dzipan a été recalé à l’issue de cette procédure, suite à une requête du Mouvement Progressiste.
Comparé à 2018, le nombre de candidats validés progresse car 9 avaient été retenus à l’époque. Cette année, 12 candidatures sont officiellement confirmées. Une ouverture notable, mais qui ne masque pas les absences marquantes de certains poids lourds politiques. La présidentielle approche et les débats vont s’intensifier. Chaque candidat doit désormais préparer sa stratégie pour convaincre les électeurs le 12 octobre prochain. Pour l’heure, la tension est palpable dans tout le pays.
