Le Pr Messanga Nyamding est le Coordonnateur du Mouvement des Biyaïstes. Il se fonde sur le fait que la doctrine du biyaïsme à la base repose sur un ensemble de valeurs.
A en croire le Professeur de Sciences Politiques et Droit Public. « La recevabilité de la candidature du professeur Maurice Kamto portée par le Manidem. Pour l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 au Cameroun ne souffre d’aucun obstacle juridique ».
Pour cet érudit du droit constitutionnel, la doctrine du biyaïsme à la base repose sur un ensemble de valeurs. Laquelle doctrine, explique-t-il, repose sur cinq piliers sempiternellement bafoués par certains individus sans foi, ni loi depuis bientôt 43 ans.
Pour preuve, au moment où l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 mobilise les esprits, avance-t-il, la remise en cause de la recevabilité de la candidature du professeur Kamto est maladroitement mise à la une par certains juristes.
Confusion évoquée
Ainsi deux attitudes juridiquement formelles de désordre et de dérèglement permettent à l’universitaire de le démontrer : « Celle de l’évocation, juridiquement non fondée du rejet de la candidature du Pr Maurice Kamto, du fait de la légalisation de sa signature et celle de son mandataire dans un commissariat. Et celle de l’évocation, juridiquement non fondée de sa candidature, du fait de la non-effectivité de sa démission du Mrc».
A propos de l’évocation, juridiquement non-fondée de la candidature du Pr Maurice Kamto du fait de la légalisation de sa signature et celle de son mandataire dans un commissariat. L’officier de police judiciaire (OPJ) jouit de la compétence absolue en matière de légalisation des signatures.
Pour Messanga Nyamding, la confusion évoquée concernant la légalisation par l’autorité administrative s’impose uniquement aux candidatures indépendantes. Ce qui, de son point de vue, est loin d’être le cas de la candidature de Maurice Kamto, portée par le Manidem.
Loi portant création des partis politiques
Du point de vue du droit, soutient l’universitaire, c’est la constitution et le code électoral qui font ici autorité. A cet effet, souligne-t-il, l’article 3 de la constitution camerounaise du 18 janvier 1996 est sans ambiguïté : «Les partis et formations politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils doivent respecter les principes de la démocratie, de la souveraineté et de l’unité nationale. Ils se forment et exercent leurs activités conformément à la loi.»
Au regard de cette prescription, Messanga Nyamding pense que c’est la loi électorale N° 2012/0120 du 21 Décembre 2012. Qui fait autorité et non la loi N° 90/056 du 19 décembre 1990 portant sur la création des partis politiques.
In fine, tout juriste voulant procéder à la vacuité délibérée de cette prescription, est sévèrement blâmable pour deux raisons. « Première raison de droit. La loi sur les partis politiques n’est pas en rivalité avec la loi électorale ».
Et « même si ce fut le cas, c’est la loi supérieure. C’est-à-dire la constitution, qui prime, notamment dans l’esprit. Et la lettre prescriptive de l’article 3 sus-évoqués. Deuxième raison de droit. Le code électoral prescrit la représentation, mais ne conditionne pas cela comme principe », explique le Docteur en Sciences Politiques.