Le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) fait face à une nouvelle interdiction de ses manifestations, cette fois-ci dans la localité d’Eséka, département du Nyong et Kellé. Cependant le Pcrn n’entend pas respecter cette décision administrative.
Le sous-préfet d’Eséka, a pris une décision formelle d’interdire les activités prévues par le parti du 27 au 29 mars 2025. Cela inclut la dédicace du livre de Cabral Libii, « Ce que j’ai vu ! ». Ainsi qu’une réunion d’évaluation et de prospective de la coordination de circonscription et une tournée parlementaire.
Cette interdiction s’appuie sur un argument lié au « dualisme» à la tête du Pcrn. Bien que cette question ait été tranchée par la justice en faveur de Cabral Libii, le sous-préfet justifie sa décision en évoquant des risques de trouble à l’ordre public. Selon lui, cette situation continue de représenter une menace. Il cite l’article 8 de la loi n° 90/055 du 19 décembre 1990, qui régit les manifestations publiques. Dans sa décision, Bamdja Djoh Aurélien prévient que toute personne violant l’interdiction s’expose à des sanctions graves. Le Commandant de la Brigade de Gendarmerie et le Commissaire de la Sécurité Publique d’Eséka ont été instruits de veiller à son application.
Le Pcrn reste ferme et déterminé
Cependant, malgré cette interdiction, le Pcrn reste ferme et déterminé pour ses activités à Eséka. Le porte-parole du parti, Christian Ndjock Nkongo, a réaffirmé que les manifestations se tiendront comme prévu. Le parti continue de revendiquer son droit de mener ses activités politiques, malgré l’opposition des autorités locales. Pour le Pcrn, cette interdiction fait partie d’une série de mesures répressives qui visent à limiter ses actions.
Il est important de rappeler que cette situation n’est pas un cas isolé. Le Pcrn a déjà fait face à des interdictions similaires dans d’autres régions, comme l’Adamaoua. Où le gouverneur a également bloqué des manifestations du parti en février 2025. Le ministère de l’Administration territoriale semble s’être fait un principe d’empêcher les activités publiques du Pcrn. Malgré les décisions judiciaires qui reconnaissent la légitimité du parti et de son président, Cabral Libii. Face à cette série d’obstacles, le Pcrn a annoncé la formation d’une équipe juridique pour défendre ses droits et contester ces interdictions.