À Douala, ce nœud routier concentre chaque jour les pires bouchons embouteillages, surtout aux heures de pointe du matin et du soir. Motos, bus, voitures, passants et vendeurs se mêlent dans un chaos assourdissant. Pour beaucoup, cette situation est devenue une fatalité quotidienne qui ralentit leurs vies.
Il est 7 h 20. À Ndokotti, les klaxons couvrent déjà les voix. Les taxis et motos s’entassent, chacun veut passer vite. À l’intersection, aucun agent de circulation n’est visible. La confusion règne. Des véhicules tentent de forcer, d’autres reculent brusquement. Richard, chauffeur de bus, secoue la tête :
« Quand les policiers ne sont pas là, c’est chacun pour soi ici. » À côté, une vendeuse de beignets observe la scène : « Je supporte le bruit et les gaz d’échappement chaque matin. »
Ndokotti relie plusieurs grands axes : Douala 1ᵉʳ, Deïdo, PK 10, Cité des Palmiers. Le trafic y est constamment tendu. Les piétons peinent à traverser, zigzaguant entre les véhicules. Amina, vendeuse ambulante, confie :
« Traverser ici, c’est risquer sa vie. Les motos ne ralentissent jamais. » Les vendeurs, eux, s’installent au bord de la route malgré les dangers. Moussa, marchand de fruits, raconte : « On doit travailler ici pour vivre, mais le bruit et la pollution sont insupportables. »
À 8 h, la situation empire. Des motos montent sur les trottoirs, les bus bloquent les croisements. « Ce carrefour nous fatigue ! », lâche Justine, fonctionnaire. « J’arrive toujours en retard au bureau, même en partant très tôt. »
Un cercueil abandonné dans une station-service de Ndokotti fait jaser
Le scénario se répète à partir de 17h
Le soir, à partir de 17 h, le scénario se répète. Les embouteillages étouffent la zone. La patience des conducteurs fond au fil des minutes. Un policier en poste plus loin explique : « On est peu nombreux. Parfois on ne peut pas couvrir tous les carrefours. » Des riverains réclament une réorganisation : « Il faut plus d’agents, des feux opérationnels, et limiter les gros porteurs à certaines heures. »