Le lycée d’Eseka est toujours à la recherche de ces enseignants absents à leurs postes de travail depuis la rentrée scolaire 2025-2026. C’est le communiqué de la sous-préfecture qui fait la révélation.
En effet, ils sont au total vingt-six enseignants au lycée d’Eseka dans le département du Nyong-et-Kellé (Centre) recherchés. Pour absence à leurs postes de travail depuis le 03 septembre 2025. Et leurs noms sont cités dans un communiqué signé le 15 septembre 2025. Y allant, le sous-préfet d’Eseka les invite à rejoindre impérativement leurs postes. Faute de quoi, «les intéressés s’exposent aux sanctions disciplinaires prévues par la règlementation en vigueur », peut-on lire.
Situation bien compliquée
Et pour les parents, c’est une situation bien compliquée. « Les enfants, faute d’enseignants, s’ennuient à l’école. Mon fils élève en seconde m’a rapporté qu’ils n’ont fait aucun cours depuis. Quand ils arrivent le matin, ils dorment seulement en classe jusqu’à la sortie », rapporte Salomon M.
En principe, cette situation préoccupe l’autorité administrative qui rappelle le devoir des enseignants à « rejoindre leurs postes de travail conformément à la règlementation ». Seulement, depuis des années, beaucoup d’enseignants brillent par l’absentéisme. Un phénomène qui prend de l’ampleur à la Fonction publique au Cameroun.
Enseignement secondaire : 1509 enseignants absents de leurs postes
103 815 personnes introuvables
Et on peut bien expliquer les faits. Au mois de janvier 2025, la ministre des Enseignants secondaires (Minesec), Nalova Lyonga va publier une liste de 1226 enseignants. Tous absents de leurs postes de travail dans le pays. Soit en moyenne 1,2% de l’effectif global du Minesec en fin décembre 2023. On est dons dans les 103 815 personnes introuvables, selon le document de programmation économique et budgétaire.
Ainsi donc, dans l’ordre vient en tête la région du Littoral avec 456 enseignants absents de leurs lieux d’affectation. Et depuis 2023, le Minesec estime avoir perdu près de 5000 fonctionnaires dans ses effectifs.
Selon certaines indiscrétions donc, les soupçons sont portés sur leur « émigration vers l’Europe et l’Amérique. Principalement le Canada pour la recherche de meilleures conditions de travail. Et de salaire, au détriment des élèves et de l’Etat. Avec des conséquences incalculables sur tous les plans », va déclarer Gaston Bekima Din, parent d’élève.