Les parents ont oublié de conduire leurs enfants pour prendre les doses de rappel.
Neuf mois donc après l’intégration du vaccin contre le paludisme dans le programme de vaccination de routine, le pays est en train d’enregistrer un taux d’abandon élevé entre la première et la troisième dose, les parents ayant opté pour la négligence. Une attitude expliquée par les responsables de programme élargi de vaccination (PEV). Dans les points de vaccination on pense clairement que « cette situation est liée à la nouveauté dudit vaccin qui reste encore très peu familier pour de nombreuses familles. Comme conséquence, de nombreux parents omettent de ramener leurs enfants dans les centres de santé pour les doses de rappel », nous a-t-on soufflé dans un hôpital public à Douala.
Pour y faire face dans cette lutte contre le paludisme, et à en croire certaines sources, le programme élargi de vaccination envisage le lancement d’un système de rappels par Sms en mobilisant les centres de santé communautaires pour encourager les parents à respecter le calendrier vaccinal.
Cette situation n’est pas nouvelle, on l’a aussi vécu au moment de l’introduction de la dose du vaccin contre la rougeole en 2010, là encore, les parents dans leur ensemble avaient alors pris tout leur temps pour s’adapter. « déjà que pour faire accepter de vacciner les enfants contre le paludisme n’était pas une mince affaire. Il a fallu que ce soit systématiquement. Donc les parents sont rentrés dormir tranquillement chez eux, pensant que c’était fini. Il faut maintenant engager une autre campagne pour le rappel des doses, sinon cela entraînera quelques conséquences, notamment la résistance de la maladie. Il faut bien que les parents le comprennent. Il y va de la santé des enfants dans tous les cas », a déclaré un médecin contacté par le reporter.
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Il faut certainement le rappeler, c’est depuis le mois janvier 2024 que le Cameroun est est classé premier parmi les pays, à intégrer le vaccin contre le paludisme dans son programme de vaccination de routine, hors du cadre du programme pilote de vaccination mené au Ghana, au Kenya et au Malawi. Dans cette lutte contre le paludisme, ce vaccin est administré aux enfants en quatre doses à savoir : 6 mois, 7 mois, 9 mois et 24 mois.