L’impact de Fofana à l’Olympico s’est fait sentir dès les premières minutes. L’attaquant belge de 20 ans a ouvert le score lors de la victoire lyonnaise face à l’OM (1-0), dimanche pour la 3e journée de Ligue 1. Une prestation marquante, alors que son avenir reste incertain à l’approche de la fin du mercato.
L’international belge s’est plaint au niveau de la cheville droite et a été contraint de laisser sa place au défenseur argentin Nicolas Tagliafico (53).
Un gros coup dur pour l’OL déjà privé de son avant-centre Georges Mikautadze, en passe d’être transféré à Villarreal pour 30 millions d’euros « plus par nécessité que par conviction personnelle », selon un proche du Géorgien interrogé par l’AFP, vendredi.
– Attaque doublement décapitée –
Face à l’OM, Malick Fofana a rayonné sur l’aile gauche et mis au supplice Amir Murillo, et plus généralement la défense phocéenne, par ses accélérations et ses dribbles virevoltants, et sa sortie a laissé l’attaque de l’OL doublement décapitée.
C’est lui qui a provoqué l’exclusion de CJ Egan-Riley (28), avant qu’Angel Gomes ne soit averti pour une faute sur lui (42).
L’OL a clairement orienté son jeu à gauche. Le système ne comportait pas d’avant-centre fixe. Adam Karabec, annoncé en pointe, a souvent dérivé à droite. Corentin Tolisso et Khalis Merah ont alterné les courses vers l’axe. Objectif : bousculer la charnière centrale marseillaise. Un dispositif mobile, pensé pour créer des brèches.
Fofana a été lui-même dangereux sur un tir arrêté par Geronimo Rulli (40) puis sur une tentative puissante détournée par le portier argentin (40+3).
Après le large succès contre Metz (3-0), marqué par l’ouverture du score de Fofana, l’inquiétude a vite remplacé l’euphorie. À moins d’un an du Mondial 2026, son départ semblait inévitable. L’OL devait encaisser entre 30 et 40 millions d’euros pour respecter les engagements pris avec la DNCG et l’UEFA début juillet. Ces conditions étaient cruciales pour valider le maintien du club en Ligue
Celui-ci avait été rétrogradé en L2 le 24 juin en première instance en raison de ses finances rendues trop fragiles par la gestion aléatoire de son président John Textor.
Depuis, celui-ci a été poussé vers la sortie, laissant la place au fonctionnement plus rigoureux de Michele Kang, la femme d’affaires américaine qui l’a remplacé fin juin. Mais l’argent manque encore.
C’est finalement Mikautadze, acclamé par le public quand son image est apparue sur les écrans géants du stade à la 53e minute alors qu’il était en loges, qui a fait ses adieux samedi au vestiaire lyonnais, les larmes aux yeux.
– De joker à titulaire indiscutable –
À moins d’un an du Mondial 2026, Fofana n’a reçu aucune offre convaincante. Seuls Everton et Fulham se sont manifestés, mais leurs ambitions limitées ne l’ont pas séduit. Lyon, de son côté, juge plus simple de remplacer Mikautadze que Fofana. Sur le plan sportif comme financier, le Géorgien semble moins indispensable. Fofana, arrivé de La Gantoise en janvier 2024 pour 19,5 M€, est sous contrat jusqu’en 2028. L’OL veut le garder.
Lors de ses débuts à Lyon, Fofana jouait le rôle de joker. Pierre Sage l’utilisait en fin de match. Sa vivacité faisait la différence. Sa technique gênait les défenses fatiguées. Il apportait du danger à chaque entrée. Ce rôle lui a permis de gagner du crédit. Petit à petit, il s’est imposé dans le groupe. Il vise désormais une place de titulaire.
La saison dernière, il a toutefois acquis de plus en plus de temps de jeu au point de devenir un titulaire indiscutable. Il a terminé l’exercice 2024-2025 avec onze buts et six passes décisives pour 41 matches, toutes compétitions confondues.
Malick Fofana brille en ce début de saison. Buteur contre Metz, il s’est aussi illustré à Lens. Lors de la première journée, il a délivré une passe décisive à Mikautadze. Deux matchs, deux actions décisives. Son impact est déjà visible. S’il reste à Lyon, il sera un atout majeur. L’OL compte sur lui pour viser les places européennes.
Source : Agence France-Presse
