Le Nigeria en alerte maximale : l’annonce du ministre de l’Information Mohammed Idris, mercredi, résonne comme un signal d’urgence. Cette décision survient après une vague d’attaques menées par des jihadistes et des bandes criminelles, révélant un pays placé sous pression permanente. Ainsi, l’alerte ne se limite pas à une mesure technique : elle devient le symbole d’une nation assiégée, contrainte de mobiliser toutes ses forces pour protéger ses citoyens.
L’enlèvement d’une vingtaine de lycéennes dans le nord-ouest illustre la brutalité de cette violence. Ainsi, l’État se retrouve contraint de transformer son appareil sécuritaire en rempart permanent.
La mesure dépasse la simple réaction technique. Elle incarne une société assiégée. Et l’école, la foi, la vie quotidienne se retrouvent sur la même ligne de feu.
– Violence à l’école de Maga –
Les forces armées nigérianes poursuivent leurs recherches. Vingt-quatre lycéennes ont été enlevées. L’attaque a visé l’école pour filles de Maga, dans l’État de Kebbi.L’attaque s’est produite dans la nuit de dimanche à lundi.
L’attaque a coûté la vie à Hassan Makuku, directeur-adjoint de l’établissement. Et l’identité des assaillants demeure floue : jihadistes ou simples bandits, nul ne le sait encore. Cette incertitude ajoute une dimension tragique : la mort frappe, mais son visage reste indéchiffrable.
Ainsi, le récit ne se limite pas à un fait brut : il incarne la fragilité d’une société où la violence surgit de l’ombre, sans nom ni frontière, laissant les victimes dans un brouillard de peur et de doute.
Le vice-président Kashim Shettima s’est rendu mercredi à Kebbi. À la demande du chef de l’État, il a rencontré les familles des victimes. Et il a coordonné la réponse sécuritaire avec les autorités locales.
« Nous utiliserons tous les moyens de l’État pour ramener ces filles et punir les auteurs », a déclaré le vice‑président. Il s’exprimait devant une assemblée, en présence du gouverneur de Kebbi, Nasir Idris. Ses propos ont circulé dans des vidéos diffusées par les médias locaux. Ainsi, le message a été relayé au public.
« Votre Excellence honorera, appréciera et prendra soin de la famille du directeur-adjoint », a déclaré M. Shettima.
« Il a payé le prix ultime pour défendre ses filles, ses élèves », a-t-il ajouté.
– Un pays assiégé –
Le ministre nigérian de l’Information a également condamné ces enlèvements, ainsi que l’attaque mardi soir, en pleine messe, d’une église de l’ouest du pays par des hommes armés – également non identifiés – ayant fait deux morts et la récente embuscade revendiquée par un groupe jihadiste, qui a coûté la vie à cinq membres des forces de sécurité, dont un général de l’armée dans le nord-est du pays.
« Le récent assassinat tragique d’un général de haut rang, l’enlèvement d’étudiantes dans l’État de Kebbi et l’attaque contre une église dans l’État de Kwara, entre autres, nous rappellent brutalement la menace qui pèse sur nous », a déclaré Mohammed Idris.
À la suite de ces événements, « le président (Bola) Tinubu a placé les forces de sécurité de notre pays en état d’alerte maximale », a annoncé le ministre, dénonçant « les actes de violence perpétrés par les ennemis de la nation nigériane, notamment les terroristes, les bandits et autres criminels ».
Mardi vers 18 h 00 locales, des hommes armés ont fait irruption en pleine messe, retransmise en direct, dans une petite église de la localité d’Eruku et ont ouvert le feu, tuant deux personnes.
Quelques heures plus tôt, le président Tinubu a confirmé la mort du général Musa Uba. Des combattants de l’Iswap ont blessé le général dans une embuscade à Borno. Ils l’ont ensuite capturé et exécuté.
Source: Agence France-Presse
















