Alors qu’on annonçait la suspension des frais d’APEE à la veille de cette rentrée scolaire, un récent communiqué du ministre des enseignements secondaires infirme cette infox et maintient son payement par les parents d’élèves.
A seulement quelques jours du début de la nouvelle année scolaire, les parents sont perplexes face au maintient du payement des frais d’Associations de Parents d’Elèves et d’Enseignants(APEE) lors des l’inscription dans les écoles. Cette réaction fait suite à un communiqué du Ministre des enseignements secondaire Nalova Lyonga qui maintient son payement. Alors qu’il y’a peu les parents se voyaient déchargés de cette obligation quand la même ministre en juillet dernier sans l’attester clairement avait laisser entrevoir sa suspension. Ce qui devait être un ouf de soulagement pour les parents déjà asphyxié par d’énormes charges.
Il n’en n’était rien. le communiqué en réalité, demandait aux chefs d’établissements de patienter jusqu’à l’ouverture des inscriptions avant de réclamer lesdits frais. Une mauvaise interprétation qui a engendré des tensions entre parents d’élèves et les responsables d’établissements scolaires. Cependant, Nalova Lyonga a eu à clarifier ce malentendu en expliquant que le communiqué émis n’a jamais annulé les fais d’APEE.
Emmanuel NKUNKÉ NGOUABA, professeur des lycées d’enseignement général hors échelle et officier des Palmes académiques, clarifie les choses en expliquant que : « Le MINESEC n’a ni la qualité ni la compétence pour annuler ou suspendre les frais d’APEE. Seul le Président de la République peut annuler les frais d’APEE, pour la simple raison que lesdits frais sont institués par un décret présidentiel (2001/041 du 19 février 2001). Toutefois, les frais d’APEE sont des » CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES (cf. Art.46 et 48 du décret cité)».
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Les frais d’APEE depuis plusieurs années font l’objet de discordes au Cameroun entre parents d’élèves et responsables d’établissements. Officiellement, ces fonds sont destinés à soutenir des projets scolaires et à combler les lacunes du budget de l’Etat en matière d’éducation. Ils servent notamment pour rémunérer les enseignants vacataires, financer les travaux d’infrastructure ou acquérir du matériel.
Cependant, la réalité sur le terrain est bien différente. De nombreux parents constatent que ces frais, qui varient entre 10 000 et 30 000 Fcfa, alimentent un véritable réseau d’intérêts personnels au sein des établissements.