Alice Nkom et Maximilienne Ngo Mbe sont convoquées à comparaître devant le Tribunal de Première Instance de Douala le 7 avril 2025 à 07h30. Les 2 figures de proue dans la défense des droits humains, sont accusées de plusieurs infractions, notamment de briser les scellés apposés sur le siège du Redhac.
Selon le communiqué du Redhac publié ce 26 mars 2025, cette procédure survient dans un contexte de répression accrue contre les défenseurs des droits humains au Cameroun. En effet, le Réseau des défenseurs des droits de l’Homme en Afrique centrale a récemment été suspendu par un arrêté ministériel. Et d’après Me Alice Nkom, « cette mesure vise à faire taire les voix dissidentes et la société civile ». Les deux femmes engagées sont aussi accusées d’inciter à la résistance contre l’application de lois controversées.
Dans le document, Alice Nkom a réagi avec force, déclarant : « Ils pensent qu’en fermant une porte, ils cloront le débat. Mais la liberté ne se confisque pas, elle vit dans chaque femme et chaque homme qui refuse la peur. » Ces propos reflètent leur détermination à défendre les droits humains, malgré les intimidations.
«l’Etat semble vouloir dissimuler une répression systématique»
Le 22 janvier 2025, les deux militantes ont été convoquées à la Division de la police judiciaire du Littoral. Cette convocation faisait suite à une plainte déposée par le préfet du Wouri en décembre 2024. Selon la plainte, Alice Nkom aurait brisé des scellés. Tandis que Maximilienne Ngo Mbe aurait incité à résister contre l’autorité administrative. De plus, les deux responsables du Redhac sont accusées d’avoir refusé de répondre à une convocation du préfet du Wouri.
Me estime que « l’Etat semble vouloir dissimuler une répression systématique des libertés fondamentales et une volonté de contrôler la société civile. Et la suspension du Redhac et la persécution de ses représentants ne sont que la partie émergée de l’iceberg ». Alice Nkom et Maximilienne Ngo Mbe réaffirment leur engagement . Elles appellent à une mobilisation nationale et internationale pour protéger les libertés fondamentales et empêcher la répression.