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Inondations: une opportunité pour le développement local?

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A en croire des économistes, les inondations ne sont pas une fatalité.

11 morts, 200.000 personnes impactées,103 000 hectares de cultures détruites, 185 écoles primaires inondées, 13 lycées inondés, 1 178 têtes de bétail perdues et 8 000 maisons détruites. Voici le bilan provisoire dressé par le préfet du Mayo Danay qui vient par ailleurs de lancer un appel à l’aide humanitaire. Selon le député Jean Michel Nintcheu, le seul tort des victimes c’est d’être habitants des localités profondément touchées dans ce département.

A la suite de ces inondations meurtrières, Paul Atanga Nji, ministre de l’administration territoriale annonce que le président de la République a débloqué 350 millions de FCFA comme aide d’urgence pour les 200.000 victimes du département du Mayo Danay, région de l’Extrême-Nord. « Soit 1750 FCFA par victime. Une insulte inadmissible et inacceptable à l’endroit de ces populations meurtries. S’agit-il des fonds propres de M. BIYA ? » se demande l’homme politique. Lui qui, il y a lieu de rappeler avait interpellé Atanga Nji à ce sujet lors des questions orales à l’assemblée.

Inondations dans l'Extrême-Nord

 

A lire : Inondations dans l’Extrême-Nord : le gouvernement évalue les dégâts

 

Mais que fut la réaction de ce membre du gouvernement ? Selon Jean Michel Nintcheu, « il est subitement devenu l’expert en balbutiements et en esbroufe du gouvernement ».Tout en interrogeant la provenance de ces 350 millions de FCFA, le député interpelle le gouvernement de la République sur les points suivants : À quoi servent les milliards de FCFA alloués chaque année à la Direction de la protection civile qui est logée au ministère de l’administration territoriale ? Le budget annuel moyen de la direction de la protection civile est de 6 milliards de FCFA soit un total de 78 milliards engloutis en 12 ans.

choléra

 

A lire : Yaoundé : un cas de décès du choléra enregistré

 

 

Les météorologues prévoient de très fortes précipitations en fin septembre, octobre et Novembre. Selon Louis Marie Kakdeu, du social démocratic Front, les inondations ne sont pas une fatalité. Au contraire, c’est une opportunité pour le développement agricole, dit-il.

Et de préconiser qu’il faut faire un investissement lourd dans la construction des digues en vue d’assurer la rétention de l’eau qui abonde dans l’Extrême-Nord en ce moment et qui est pourtant nécessaire pour le développement agricole. « Il faut seulement canaliser l’eau comme le gouvernement l’avait fait sur 19km en 1978 à Maga. Il faut plutôt penser au développement économique et non plus à un plan d’urgence « présidentiel » comme c’est actuellement le cas sous le Renouveau », conseille ce cadre du SDF au gouvernement. Sera-t-il entendu?

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