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Le Liberia « pas vexé » par la remarque de Trump, veut approfondir les liens avec les USA

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Le président libérien Joseph Boakai a été « honoré » de la rencontre avec Donald Trump et « n’a pas mal pris » sa remarque sur son niveau d’anglais, simple « reconnaissance » de l’influence linguistique américaine dans ce pays, a réagi à l’AFP la ministre des Affaires étrangères, le compliment du président américain ayant même inspiré une chanson hommage.

« Nous avons été honorés de l’invitation du président Boakai à la Maison Blanche », a déclaré vendredi soir à l’AFP la ministre des Affaires étrangères du Liberia, Sara Beysolow Nyanti, à propos du mini-sommet qui a eu lieu mercredi à la Maison Blanche avec cinq présidents d’Etats d’Afrique riches en minerais (Sénégal, Guinée-Bissau, Mauritanie, Gabon et Liberia).

Lors de ce mini-sommet, Donald Trump a complimenté Joseph Boakai pour son niveau d’anglais, alors qu’il s’agit de la langue officielle de ce pays d’Afrique de l’Ouest.

« Merci, et dans un si bon anglais, si beau », a lancé le président américain. « Où avez-vous appris à le parler de manière aussi belle? Où avez-vous étudié? Au Liberia? », a insisté M. Trump. Joseph Boakai a alors eu un rire gêné avant de simplement répondre « oui Monsieur » à la dernière question.

« Nous n’avons pas mal pris » la remarque du président Trump, a réagi la ministre libérienne. « La remarque sur l’anglais + »si beau »+ du président Boakai est simplement la reconnaissance de notre accent aux racines américaines ».

« L’héritage linguistique libérien est profondément influencé par l’Amérique, et cela a tout simplement été relevé par le président Trump », a-t-elle dit. Elle a ajouté que le Liberia était prêt à « approfondir les liens avec les Etats-Unis, en se basant sur le respect mutuel, le partage de valeurs et un partenariat constructif ».

– « Roi anglais d’Afrique –

Le Liberia est la plus ancienne république d’Afrique subsaharienne, fondée en 1822 sous l’impulsion des Etats-Unis pour des esclaves noirs affranchis. L’anglais est sa langue officielle et la plus largement utilisée à travers le pays.

Président depuis 2024, Joseph Boakai a étudié à l’université du Liberia, dans la capitale Monrovia, ainsi qu’à l’université d’Etat du Kansas, dans le centre des Etats-Unis.

Après cette visite aux Etats-Unis de Joseph Boakai, la chanteuse et ancienne ambassadrice culturelle du pays, Queen Juli Endee, a écrit une chanson intitulée « Le Roi anglais d’Afrique » et qui « rend hommage à (notre) président noir, le Beau Roi Anglais d’Afrique ».

Une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux la montre avec son groupe chantant et dansant sur cette chanson, agitant des drapeaux américains et portant des T-Shirts aux effigies de M. Trump et Boakai.

Les Libériens ont quant à eux réagi de manière mitigée à cette séquence à la Maison Blanche.

Shadrach Johnson, sans-emploi, a salué auprès de l’AFP le fait que Joseph Boakai fasse partie « des cinq présidents sélectionnés sur tout le continent ». « Il a été là-bas et a parlé au nom du peuple libérien, c’est un progrès ».

Au contraire, Patience Allison, commerçante, a estimé que Donald Trump « s’était vraiment moqué » de son président.

« Donald Trump sait que Boakai est originaire du Liberia, qu’il a étudié au Liberia, donc en lui posant cette question (…) de cette manière provocante, pour moi, il s’est moqué de lui », a-t-elle jugé.

Source : Agence France-Presse

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