La grève des enseignants annoncée fait courir la ministre des Enseignements secondaires. Nolova Lyonga a envoyé une mission d’inspection dans les lycées et collèges pour constater les absences.
Du moins, la ministre des Enseignements secondaires est allée sur le terrain en compagnie de certains collaborateurs. Plus précisément des équipes de la Direction des ressources humaines du Minsec. Le travail va durer deux mois. Ce sera en avril et mai 2025. Les missionnaires vont se rendre dans les établissements scolaires. Ils vont travailler avec les chefs d’établissement et des inspecteurs coordonnateurs régionaux.
L’assiduité du personnel enseignant
Ainsi donc, ils vont collecter toutes les données relatives au mouvement des enseignants. Et d’ailleurs, la ministre demande aux chefs de fournir sur support physique et numérique. De donner les informations relatives à l’assiduité du personnel enseignant.
Et tout ceci est bien contenu dans une correspondance datée du 8 avril 2025, envoyée aux délégués régionaux. Bref, le soupçon chez certain s’est vite réveiller. D’aucuns croient dur comme fer que les agissements de la ministre font suite à l’appel de grève. D’autres pensent que la ministre fait tout ceci dans le seul but de casser le mouvement.
Colère des enseignants: Le gouvernement veut voir les syndicats
Méthodes d’intimidation
Aussi, une autre frange des syndicalistes disent qu’il s’agit des méthodes d’intimidation. « comme le mot d’ordre de grève a été lancé. Tout ce que la ministre trouve à faire, c’est cela. Envoyer ses gens en mission commandée pour tordre le cou aux grévistes. On verra jusqu’où elle ira avec cette méthode », a répondu un enseignant rencontré technique de Souza.
Alors, les syndicats mobilisés autour du Collectif des organisations de l’éducation au Cameroun ont appelé à une grève. Le mouvement devrait en principe débuter dès ce lundi 21 avril 2025, avant la rentrée du troisième trimestre.
Forum national de l’éducation
Effectivement, les enseignants réclament particulièrement la tenue du Forum national de l’éducation avant l’élection présidentielle d’octobre 2025. Selon eux, ce forum devrait se tenir entre le mois d’avril et de mai. Toute chose qui ne tient pas. Les négociations entamées entre les syndicats et le gouvernement piétinent. Aucune date n’est envisagée par les deux parties pour une telle rencontre.
En outre, il y a une autre grande revendication formulée pars les enseignants. Celle de l’adoption d’un statut spécial pour les enseignants. Une affaire qui ne fait pas marcher rapidement le gouvernement de Paul Biya. Pourtant on a vu la présence de Chief Dion Ngute, aux côtés de Jacques Fame Ndongo, face aux syndicalistes. Pour finir, il est difficile pour l’instant de mesurer l’ampleur des dégâts. On attend juste de voir comment cela va se passer.