Frappes israéliennes à Doha : Israël affirme avoir ciblé mardi des responsables du Hamas. Le mouvement palestinien assure que ses négociateurs ont survécu. Il fait état de six morts. C’est la première attaque de ce type au Qatar.
L’administration américaine est alliée au Qatar et à Israël. Elle a été informée de l’attaque par l’armée américaine. Washington a critiqué l’opération. La frappe au Qatar a rendu le président Donald Trump « très mal à l’aise » même si « éliminer le Hamas » est « un but louable », selon la Maison Blanche.
Le Qatar joue un rôle de médiateur dans les négociations pour une trêve à Gaza. Il affirme ne pas avoir été informé à l’avance des frappes israéliennes. Selon Doha, les États-Unis n’ont pas transmis d’alerte préalable.
L’émirat « se réserve le droit de riposter à cette attaque flagrante », a déclaré son premier ministre, Cheikh Mohammed ben Abdulrahmane Al Thani.
« Nous pensons qu’aujourd’hui nous sommes arrivés à un moment charnière. Il doit y avoir une réponse de toute la région », a ajouté le dirigeant, assurant toutefois que son pays continuerait de jouer le rôle de médiateur dans la guerre à Gaza.
– Le Qatar défend son rôle de médiateur au cœur du conflit –
Le Qatar revendique son rôle de médiateur régional. « La médiation fait partie de notre identité », a déclaré un responsable qatari. Il affirme que rien n’empêchera le pays de poursuivre ses efforts diplomatiques dans les affaires régionales.
Le pays du Golfe héberge la plus grande base militaire américaine de la région. Depuis 2012, il accueille le bureau politique du Hamas. Cette installation s’est faite avec l’accord des États-Unis.
La guerre à Gaza a commencé le 7 octobre 2023, après une attaque du Hamas contre Israël. Depuis, Israël a tué plusieurs dirigeants du mouvement. Ces frappes ont visé des responsables dans la bande de Gaza, mais aussi en Iran et au Liban.
Benjamin Netanyahu a ordonné les frappes en réponse à un attentat. L’attaque, revendiquée par le Hamas, a fait six morts. Elle a eu lieu lundi à Jérusalem-Est.
M. Netanyahu a ordonné aux agences de sécurité de se tenir prêtes. L’objectif : cibler les dirigeants du Hamas. Ce mardi, une opportunité opérationnelle s’est présentée. Netanyahu et le ministre de la Défense, Israël Katz, ont décidé d’agir. La directive a été mise en œuvre, selon un communiqué officiel.
L’armée israélienne et le Shin Bet ont mené une frappe ciblée. L’opération visait des membres de la direction du Hamas. C’est ce qu’indique un communiqué militaire.
– Six morts dans l’attaque –
Un responsable du Hamas s’est exprimé sous anonymat. Il affirme que l’attaque visait une réunion de négociateurs à Doha. Ces derniers discutaient d’une proposition de cessez-le-feu formulée par le président Trump.
Ni le gouvernement Netanyahu, ni l’armée israélienne n’ont mentionné le sort des responsables du Hamas visés.
Mais le mouvement palestinien a affirmé que « l’ennemi n’avait pas réussi à assassiner les membres de la délégation en charge des négociations ».
Le Hamas a publié un communiqué après l’attaque. Il annonce six morts. Parmi eux : le fils de Khalil al-Hayya, négociateur en chef, le chef de son bureau, trois gardes du corps et un policier qatari.
Le Hamas accuse Israël de saboter les négociations. Il dénonce une attaque contre les médiateurs en pleine discussion sur la proposition de Trump. Selon lui, Netanyahu ne veut aucun accord. Son gouvernement chercherait à faire échouer les efforts internationaux. Le Hamas affirme qu’Israël agit sans se soucier du sort de ses propres otages.
Le dirigeant palestinien réitère ses conditions pour un cessez-le-feu. Les attaques contre la population doivent cesser immédiatement. L’armée israélienne doit quitter entièrement Gaza. Le Hamas réclame un échange concret entre otages et prisonniers. L’aide humanitaire doit être renforcée sans délai.
Israël rejette les demandes de cessez-le-feu. Le gouvernement veut détruire le Hamas. Il cherche à l’expulser de Gaza. Son objectif : contrôler la sécurité sur l’ensemble du territoire palestinien.
– « Inquiétude » pour les otages –
Après les frappes, M. Netanyahu a affirmé : « Israël a accepté les principes, la proposition avancée par le président Trump pour mettre fin à la guerre, à commencer par la libération immédiate de tous nos otages. La guerre peut s’arrêter immédiatement. Tout dépend de l’acceptation de la proposition par le Hamas. Si le mouvement donne son accord, les hostilités peuvent cesser sans délai.
Donald Trump se désolidarise de l’attaque israélienne au Qatar. Sur son réseau social, il affirme que la décision vient de Benjamin Netanyahu, pas de lui. Il qualifie l’événement d’« incident regrettable ».
Il avait indiqué dimanche avoir adressé un « dernier avertissement » au Hamas pour un retour des otages. « Les Israéliens ont accepté mes conditions. Il est temps pour le Hamas d’accepter également. J’ai averti le Hamas des conséquences en cas de refus », avait-il dit.
Le gouvernement n’a pas encore annoncé officiellement les détails de ce plan.
Le Forum des familles d’otages a dit son « inquiétude » pour les captifs retenus à Gaza après les frappes à Doha.
Plusieurs pays arabes, la Turquie, et la France ont condamné les frappes israéliennes à Doha.
Antonio Guterres appelle à un cessez-le-feu durable. Le patron de l’ONU exhorte toutes les parties à œuvrer pour la paix à Gaza. Il déclare : « Il faut construire un cessez-le-feu permanent, pas le détruire. »
L’armée israélienne affirme que 47 captifs sont toujours détenus à Gaza. Elle estime que 25 d’entre eux sont morts. L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné l’enlèvement de 251 personnes.
Après l’attaque, le gouvernement Netanyahu a juré de détruire le Hamas. L’armée israélienne a lancé une offensive massive. La bande de Gaza a été dévastée. Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées. La situation humanitaire est catastrophique.
Source : Agence France-Presse
