Près de cent maisons ont été détruites après des éboulements de terrain au quartier Njintout dans la ville de Foumban, département du Noun. Région de l’Ouest au Cameroun.
En effet, la ville de Foumban, chef-lieu du département du Noun dans la région de l’Ouest, a encore été frappée. Par des éboulements de terrain. Le choc est survenu le vendredi 19 septembre 2025 au lieu-dit Fepouoche, au quartier Njintout.
Ainsi donc, plus de peur que de mal. On note en effet que ces glissements de terrain n’ont fait aucune victime. Mais ont causé d’importants dégâts matériels. Selon les sources du ministère de l’Habitat et du Développement urbain, près de cent maisons d’habitation ont été détruites. Une situation qui va forcer leurs occupants à se déplacer. Plusieurs routes sont également effondrées, en perturbant sérieusement la circulation dans la ville.
S’éloigner des zones à risque
Et dans son communiqué du 22 septembre, Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’habitat a indiqué un certain nombre de choses. Elle va expliquer les origines du mal. Pour elle, ces éboulements trouvent leur origine dans plusieurs facteurs combinés.
Alors, «les causes de ces glissements de terrain sont, entre autres, les pluies diluviennes, le relief de la zone. La fragilisation du sol due à la présence d’une nappe interstitielle souterraine qui crée une fissure en surface. Sous l’effet de la gravité et des gradients de pression », explique-t-elle. Pour elle encore, ces facteurs avaient déjà été à l’origine d’éboulements de terrain à Foumban en juillet et août 2025.
Contribution du Sultan-roi des Bamoun
Et face à cette situation, la ministre de l’Habitat appelle les populations à s’éloigner des zones à risque. Et à suivre les directives des autorités administratives et municipales, mobilisées pour sécuriser les lieux. Ketcha Courtès n’a pas manqué de saluer la contribution du Sultan-roi des Bamoun. Pour la mise à disposition d’un site de recasement à Foumban 2. En face du village du Ngouon, pour accueillir les sinistrés.
Selon nos informations, mission technique a été prescrite. Elle est composée d’experts de son département ministériel et de représentants d’organismes spécialisés en géologie, géotechnique et climatologie. Elle va se rendre sur les lieux avec une mission précise. Elle va « procéder à une analyse approfondie du phénomène et de proposer des solutions durables », selon les sources au Mindhu.
Des risques accrus de glissements
Aussi, il a été rappelé aux maires de « renforcer la planification urbaine. En intégrant notamment la cartographie des zones à risques dans les Plans d’occupation du sol (POS) ». Par ailleurs, Ketcha Courtès exhorte tous les acteurs urbains. A un effort collectif en faveur du strict respect des règles d’urbanisme. Dont l’un des objectifs est de réduire les risques des catastrophes, nous a-t-on soucclé.
Pour rester dans cette actualité. Il est à noter que les éboulements de terrain sont fréquents. Et souvent meurtriers dans la région de l’Ouest. Avec les fortes pluies saisonnières qui accentuent la vulnérabilité des sols. L’histoire reste marquée par plusieurs drames. On peut citer le double éboulement du 5 novembre 2024 à la Falaise de Dschang (au moins 4 morts).
Et on peut encore citer celui du 29 octobre 2019 au quartier Gouache à Bafoussam. Avec au moins 43 personnes décédées, selon le bilan officiel. L’alerte a été donnée par l’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc). Dans son dernier bulletin, il a été évoqué des risques accrus de glissements. Dans la région de l’Ouest entre le 21 et le 30 septembre 2025, en raison des fortes pluies actuellement enregistrées.