Toutes les semences de blé et espèces adaptées produites au Cameroun ont été gaspillées, selon les sources concordantes.
Ainsi donc, l’année 2024 a été une grosse perte pour la filière blé au Cameroun. Selon certaines révélations, toutes les semences et des espèces adaptées produites au pays ont pourri. Et la poubelle a été la principale destination. Pourtant une information a été donnée par la ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation (Minresi).
En principe, par la voix la plus autorisée. L’information donnée aux députés en décembre 2024 a mentionné plutôt la vente. Une opération de vente expliquée par la ministre Madeleine Tchuenté. Ainsi, le Nigéria a été cité par elle, non sans évoquer l’absence de terre pour une exploitation industrielle au Cameroun.
Espèces résistantes à la sécheresse
De surcroît, la ministre de la Recherche scientifique a fait cette révélation devant les députés de la nation. La Minresi, a dit au parlement que toute la production en semences et des espèces adaptées ont été vendues. Elle a même parlé des « semences climato-intelligentes». Et dont, des espèces résistantes à la sécheresse et aux perturbations climatiques.
Selon les experts, ce sont des semences pourtant très bien adaptés aux 5 aires agroécologiques du pays. Il s’agit de près de 50 variétés de semences de blé, avec une production annuelle pouvant atteindre 200 tonnes. Mais qui malheureusement, n’ont servi à rien. La subvention de 10 milliards Fcfa prévue pour soutenir le projet n’a pas été débloquée. Du moins, l’argent s’est éparpillé et le travail de l’Irad jeté dans les hangars.
En fin de compte, tous les produits de la recherche ont été gaspillés. Aucun accord signé entre le ministère de l’agriculture et les producteurs n’a été respecté. En fin de compte, c’est le découragement face au tâtonnement de l’Etat.
4 milliards Fcfa en 2025
Malgré des goulots d’étranglement, la ministre de la Recherche entend actionner les leviers. Une partie de la subvention de 10 milliards annoncée depuis 2020, va être débloquée. En effet, 4 milliards Fcfa vont sortir en 2025 pour soutenir la production de semences de pré-base et de base de blé. Il faut bien relancer la filière blé au Cameroun. En même temps, il faut réduire les importations.
Et pour le faire, il y a un champ d’expérimentation des semences à dans l’Adamoua sur 600 hectares. Deux variétés de blé, dont on compare au blé ukrainien, y sont testées.