Après avoir été brûlée à l’acide par son compagnon, une enseignante d’université succombe à ses blessures. Un autre cas de féminicide qui fait des gorges chaudes.
L’affaire se passe de commentaires et défraie la chronique. Le Dr Vivian Bongka est décédée ce 28 octobre 2024 à l’hôpital général de Douala. L’enseignante de l’université de Bamenda est passée de vie à trépas, après avoir été brûlée à l’acide par son compagnon le 12 octobre 2024.
Des sources, la dame envisageait se séparer de cet homme habitué à vivre sous son budget. Il a donc piégé sa victime avant de consommer lui aussi cet acide. Le pasteur Ebai Elias est décédé tandis que la famille du Dr Bongka gardait espoir malgré son état critique. Malheureusement elle s’en ira lundi matin.
Les violences faites aux femmes n’échappent nullement au regard des sciences sociales malgré leur appropriation par les luttes féministes et le travail social qui les ont érigées en un enjeu politique. Au Cameroun, les violences faites aux femmes sont désormais un phénomène banal.
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En 2021, une étude de l’Organisation mondiale de la santé établissait que 65 % des femmes en Afrique centrale et 40% en Afrique de l’Ouest en ont subi. Au Cameroun, en particulier, les chiffres communiqués par diverses sources associatives et institutionnelles, depuis le début de l’année 2023, sont accablants. L’on note en l’occurrence, une montée constante des féminicides largement relayés dans les réseaux sociaux.
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Trois ans plus tôt déjà, l’Institut National de la Statistique (2020) soulignait l’ampleur des violences faites aux femmes sur toute l’étendue du territoire camerounais. Les résultats de l’étude révélaient que, au moins 13% de femmes ont été victimes de violences physiques à un moment quelconque de leur vie, 39% ont fait l’objet de violences physiques depuis l’âge de 15 ans, 7% de femmes enceintes sont victimes des violences physiques, 12% sont mariées précocement et 22% endurent des violences émotionnelles et psychologiques. Il apparaît, au regard de la situation en 2023, que ces chiffres ont connu une escalade fulgurante qui n’a pas laissé l’institution en charge de la femme et de la famille indifférente.
Avec ses partenaires au développement, elle a initié des actions qui se sont soldées par le lancement du processus d’élaboration de l’avant-projet de loi contre les violences basées sur le genre et l’organisation d’une marche pacifique contre les violences faites aux femmes en novembre 2023.
















