L’entrepreneuriat féminin a pris des galons au Cameroun avec un chiffre qui a dépassé le cap 160 mille entreprises. Les statistiques de 2024 le démontrent clairement.
Comme dans une sorte de compétition, l’année 2024 a été porteuse pour les femmes camerounaises. En effet, 167 652 petites et moyennes entreprises (Pme) ont été montées par les femmes et dirigées par elles. Soit aujourd’hui un total de 443 524 Pme. Si l’on s’en tient à l’annuaire statistique 2024 du ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa).
37,8 % du tissu entrepreneurial formel dirigé par des femmes
Ainsi donc, ce chiffre représente 37,8 % du tissu entrepreneurial formel dirigé uniquement par des femmes. On peut le comparer à l’année 2023 avec 148 620 femmes propriétaires de Pme. En somme, c’est une courbe en évolution avec une marge de progression assez significative. On est à 19 032 entreprises de plus, créées par des femmes en 12 mois. Mais malgré cette évolution, les hommes détiennent la palme.
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Bref, ils sont majoritaires dans l’univers des Pme. Les chiffres de 2024 ressortent que 275 872 hommes étaient patrons d’une entreprise. Soit une moyenne de 62,2 % au total. Aussi, ces données évoquent nettement une hausse comparativement à 2023. Il y a eu 244 555 Pme détenues par des hommes.
77 % opèrent dans le secteur tertiaire
Dans la classification des activités, il a été démontré que 77 % opèrent dans le secteur tertiaire. Soit environ 342 400 Pme qui font dans le commerce, les services, et autres. Les autres se répartissent entre le secteur secondaire. 100 680 Pme sont dans l’industrie, le BTP, transformation. Le secteur primaire qui s’investit dans l’agriculture, la pêche, l’élevage. On parle de 444 entreprises qui y sont.
Et enfin, le stock total de Pme au Cameroun est passé de 393 175 en 2023 à 443 524 en 2024. Soit une hausse de 50 349 entreprises. Le taux de croissance est de 12,8 % en une année. Une situation tout au moins salutaire. « Ce que nous vivons montre tout simplement l’engagement et le dynamisme de la gent féminine. C’est un message fort à l’endroit de la société camerounaise toute entière. Les formations doivent être inclusives », va dire Yves Essomè, opérateur économique.
