L’influenceur camerounais N’Zui Manto vient de réussir à lever plus de six millions de francs Cfa pour soutenir les enfants en otage dans l’Extrême Nord. Une mobilisation qui met en lumière la solidarité citoyenne, face à une crise sécuritaire qui persiste.
Une mobilisation citoyenne a eu lieu grâce à N’Zui Manto, qui a réuni plus de 6,7 millions de francs cfa pour les enfants détenus par Boko HaraM dans l’Extrême Nord. Dans un premier temps, les ravisseurs exigeaient une rançon de 50 millions Fcfa. Mais après l’annonce tragique de l’élimination de l’un des cinq enfants, la demande a été revue à 5 millions Fcfa.
L’argent collecté a été versé intégralement à la mère des enfants enlevé, Nga Annie, l’intermédiaire chargée de l’acheminement des fonds. Selon le lanceur d’alerte sur sa page Facebook, la somme levée comprend 6 243 000 Fcfa obtenus via le service de paiement en ligne PayPal et 500 000 Fcfa supplémentaires envoyés directement via le compte mobile d’Annie, par l’ancien ministre Issa Tchiroma Bakary.
Au total, cela représente 6 743 000 Fcfa (six millions sept cent quarante-trois mille francs cfa), entièrement remis à Maman Nga Annie. L’influenceur N’Zui Manto a partagé son enthousiasme sur ses réseaux sociaux :
« Mission accomplie ! Merci à toutes et à tous pour votre mobilisation », a-t-il écrit, célébrant la générosité de ses abonnés et sympathisants. De nombreux Camerounais ont salué cet acte de solidarité. Le communicateur Kelly Empire a écrit à l’influenceur :
« Très honnêtement, Nzui merci beaucoup pour ce magnifique élan de cœur envers Maman Annie. Tu as réussi à réunir une cagnotte pendant que ceux qui sont censés nous protéger sont en mode silence radio. Tu es en fait un influenceur« .
Le rôle important des influenceurs
Grâce à cet élan collectif, maman Nga Annie a désormais les moyens financiers pour répondre à la demande des ravisseurs et espérer sauver ses enfants restants.
Cette initiative rappelle le rôle important que peuvent jouer les citoyens et les influenceurs dans la solidarité nationale. Grâce à cet élan de générosité, les enfants en otage bénéficient d’un soutien concret, montrant que la mobilisation de la société civile peut pallier certaines lenteurs institutionnelles.
