Le pays veut lever 4 030 milliards Fcfa d’ici 2030 auprès des privés pour financer près de la moitié de son Compact énergétique national.
Il s’agit ici de la nouvelle feuille de route adoptée en 2025. Pour transformer durablement le secteur de l’électricité d’ici 2030. En effet, le Compact vise 12,5 milliards de dollars, soit 7 750 milliards Fcfa au total. En mêlant financements publics, prêts concessionnels et capitaux privés. Afin de renforcer la production, le transport et la distribution tout en accélérant le déploiement des énergies renouvelables.
En principe, pour réduire les risques perçus par les investisseurs, le gouvernement prévoit des réformes structurelles et réglementaires. Selon nos sources, il y a une nouvelle loi sur l’électricité qui est attendue d’ici 2026.
Partenariat public-privé
Elle va clarifier le cadre du partenariat public-privé dans la production et le transport. Et va certainement donner plus de visibilité sur la durée et la rentabilité des engagements privés. Un guichet unique va faciliter en parallèle les démarches liées aux investissements énergétiques.
De nombreux quartiers de Douala concernés par une série de coupures d’électricité
Selon, certaines sources, l’exécutif entend promouvoir les énergies renouvelables à travers une loi dédiée. Qui va fixer les règles techniques et les incitations. Ainsi que les titres adaptés pour les mini-réseaux et les installations solaires autonomes.
Et une stratégie nationale de numérisation du secteur va être déployée, avec des priorités dès 2026. On peut citer, entre autres, la planification géospatiale de l’accès à l’électricité. La digitalisation du suivi des projets, coordination des infrastructures passives énergie-fibre. La préparation à l’intégration de solutions intelligentes.
Aussi, pour abaisser les coûts et sécuriser les projets privés rentables, l’État prévoit des mécanismes financiers. Avec notamment la création d’un fonds de stabilisation des paiements, ou fonds de garantie. Destiné à couvrir les défauts temporaires de paiement.
La production et le recyclage local
Ensuite, un cadre incitatif va régir la production et le recyclage local des équipements électriques. Ainsi que le développement et l’exploitation des infrastructures connectées au réseau national et des mini-réseaux gérés par le privé. Le gouvernement compte également s’appuyer sur le cadre des partenariats public-privé pour financer les projets de transport d’électricité.
En suivant les explications au plus haut niveau, il est clairement établi que, « ces mesures visent à fournir l’électricité. A environ huit millions de personnes supplémentaires. Et à porter le taux d’accès national à 100 %. Contre 74 % en 2025 », selon le ministère de l’eau et de l’énergie.
Aussi, le pays veut « élever à 40 % le taux d’accès à la cuisson propre. Contre 23,4 % en 2022, permettant chaque année à 1,7 million de personnes d’adopter le GPL. Le charbon écologique, l’électricité ou le biogaz. La part des énergies renouvelables dans le mix électrique doit atteindre 10 % à l’horizon 2030 », fait-on savoir.