Le patron de la Commission des droits de l’Homme avait comparu au tribunal. On l’accuse de harcèlement sexuel.
Le président James Mouangue Kobila avait été cité dans une affaire de harcèlement sexuel et moral de son ex collaboratrice. Après qu’un tribunal l’ait condamné pour licenciement abusif d’une collaboratrice. C’est une affaire de mœurs qui avait secoué la Commission des droits de l’Homme du Cameroun (Cdhc).
L’institution, déjà condamnée pour licenciement abusif, voit son président James Mouangue Kobila. Poursuivi dans une autre procédure pour harcèlement sexuel par son ancienne collaboratrice. Les deux parties – l’accusation et la défense – étaient de nouveau jeudi 31 juillet 2025 en audience à Yaoundé. Pour une affaire qui traîne depuis près de deux ans.
Graves dérives éthiques
L’Ong Mandela International Center et ses partenaires internationaux condamnent ces graves dérives éthiques. Et professionnelles du responsable de la Commission des droits de l’Homme du Cameroun. Lesquelles, selon eux, portent ainsi gravement atteinte à l’image du Cameroun, au droit à la dignité humaine. Et ce, contrairement aux instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme.
Par ailleurs, ils exigent, avec fermeté, la destitution immédiate et sans condition du Pr James Mouangue Kobila. De ses fonctions de président de la Cdhc pour manquement grave à l’éthique relative aux droits humains. Aussi ils mettent, clairement, en demeure les autorités camerounaises d’opérer un choix entre l’image du Cameroun. Et protéger les égos d’un individu.
Commission nationale de droits de l’homme: Pr Mouangue sauvé
Torture dans les locaux de la police
Pour terminer, ils avertissent, avec effet immédiat, les autorités camerounaises. De prendre des mesures conservatoires dans un délai de 30 jours. Le Mandela International Centre et ses partenaires disent qu’ils engageront une vaste campagne internationale. En vue d’isoler totalement la Cdhc de la scène internationale. Cette organisation de la société civile n’en est pas à sa première dénonciation.
Elle avait d’ailleurs alerté le gouvernement sur les cas de torture dans les locaux de la police. Mandela Center avait demandé une nouvelle fois aux autorités. De prendre des mesures pour lutter contre la torture dans les commissariats et les gendarmeries. L’Ong mettait ainsi en avant le cas récent du décès d’Armand Noubissi. Un jeune homme de 22 ans gardé à vue après avoir été accusé d’un vol de moto à Yaoundé.