Avec les pluies persistantes, l’état des routes de Douala empire chaque jour. Usagers et véhicules affrontent nids-de-poule, boue et goudrons abîmés.
Depuis le début de la saison des pluies, circuler à Douala devient un défi quotidien. Les routes se dégradent chaque jour. Il devient presque impossible de traverser la ville sans croiser des nids-de-poule remplis d’eau, ce qui rend la circulation dangereuse. Au quartier Beedi, après l’hôpital général, taxis et engins lourds doivent manœuvrer pour éviter les nids-de-poule. Une situation qui stresse les automobilistes et les piétons.
« Rouler ici, c’est prendre un risque à chaque mètre », lâche Marcel, chauffeur de moto-taxi. « Parfois, je perds l’équilibre, et mes passagers comme mes colis se retrouvent par terre. »
Sur l’axe Logbaba-Nyalla, les véhicules ralentissent pour franchir les zones accidentées au lieu dit quartier Haoussa, ou encore Jardin Logbaba. Cet état de la route provoque les embouteillages, encore plus durant les heures de pointe. Les motos tombent fréquemment avec passagers ou marchandises.
Ce 13 aout par exemple, non loin de la station Total Logbaba, un sac de maïs transporté s’est renversé dans la boue. « C’est de l’argent perdu », soupire le transporteur.
Parfois pour éviter ce genre d’incident, les automobilistes freinent soudainement, provoquant parfois des collisions avec les véhicules arrière. Ce qui augmente par là le risque d’accidents dans ces zones fragiles.
Fatou, passagère régulière, raconte qu’elle appréhende chaque déplacement, redoutant embouteillages et accidents causés par nids-de-poule et boue sur cet axe.
« Chaque fois que je prends la route, je stresse. Les embouteillages, les nids-de-poule et la boue rendent le trajet interminable. On arrive en retard, les commerçants perdent des clients, les transporteurs ratent leurs livraisons… ça bloque parfois tout le commerce« .
Les gros véhicules peinent circuler
À Ndokoti, après le marché vers Logbaba, les gros véhicules peinent à franchir les trous, provoquant secousses et ralentissements permanents. Même les véhicules qui empiètent sur les trottoirs pour éviter les nids-de-poule font souvent paniquer les piétons, craignant d’être heurtés.
Les conducteurs doivent souvent improviser, empruntant parfois des ruelles secondaires ou des passages dangereux pour éviter les zones les plus abîmées. Pour l’heure, la mairie n’est toujours pas intervenue, laissant les usagers subir quotidiennement cette dégradation inquiétante.