La présidente du conseil d’administration du Réseau des droits humains en Afrique centrale (Redhac), Me Alice Nkom, est attendue le 19 décembre 2024 dans les services du préfet du Wouri à Douala.
La requête aux fins de reporter la convocation n’a pas été déposée aux services de la préfecture du Wouri. Les sources proches de l’affaire nous font savoir la note envoyée ce matin de mercredi 18 décembre par Me Fostine Fotso, conseil de Me Alice Nkom, pour, le report de la convocation de Me Alice Nkom prévue pour ce jeudi 19 décembre 2024 n’a pas été introduite parce que «la secrétaire du préfet a refusé de décharger le courrier pourtant bien reçu », nous a-t-on soufflé.
La convocation servie par voie d’huissier à Me Alice Nkom, après le premier renvoi est bien explicite : « Les contraintes calendaires majeures liées à cette journée particulière ayant commandé un glissement de date et vous en avez été à temps avisée, j’ai l’honneur de vous demander de vouloir bien vous présenter le jeudi 19 décembre 2024 à 10 h, à l’effet de nous fournir vos explications sur les actes hautement blâmables », a écrit le préfet dans une nouvelle convocation adressée à l’avocate.
Le préfet du Wouri, Sylyac Marie Mvogo précise d’ailleurs que « la convocation en cause, revêt un caractère unipersonnel et ne saurait servir de prétexte, ni prêter le flanc à quelque mouvement de masse, ni tentative de récupération pernicieuse », un peu pour éviter le caractère populaire ou tout au moins, la manifestation programmée par les membres du Redhac ce jeudi, jour de la convocation sur l’esplanade de la préfecture pour désapprouver la convocation de Me Alice Nkom. Il est à rappeler qu’après la double convocation de l’avocat, une manifestation dénommée « Lundi en noir », projetée pour le 16 décembre 2024, avait été interdite par l’autorité administrative.
Pour rappel encore, Me Alice Nkom a été convoquée pour avoir brisé, le 9 décembre 2024, les scellés apposés au siège du Redhac, après la suspension le 6 décembre 2024, des activités de cette Ong, qui milite pour la protection des droits de l’Homme. L’objet de la suspension fait état de « financements illicites et exorbitants en inadéquation avec le profil de l’activité » ainsi que des « activités de nature à porter atteinte à l’intégrité du système financier national » Le Redhac a été donc suspendu pour trois mois.