Le stade Omnisport de Bépanda, pourtant lieu emblématique du sport à Douala, montre des signes inquiétants de délabrement en cette saison de pluie. Entre gradins percés et planches pourries, le danger guette les supporters comme le personnel technique.
Le stade Omnisports de Bépanda, l’un des symboles du sport à Douala, présente aujourd’hui un visage préoccupant. Censé accueillir des matchs de haut niveau, il expose au quotidien ses visiteurs à des risques bien réels en cette saison des pluies. Dans les gradins réservés au public, plusieurs planches sont totalement dégradées.
À certains endroits, des trous béants s’ouvrent sous les sièges, là où les supporters sont censés s’installer. Ces ouvertures laissent entrevoir une structure en bois rongée par le temps, l’humidité. Les pluies, qui s’abattent ces derniers temps sont en partie la cause. L’eau s’infiltre dans le bois déjà fragilisé, accélérant le pourrissement des marches et des planches d’accès. Sous la pression du climat, le stade s’effrite à vue d’œil.
Le danger est partout, mais rien ne l’indique. Aucune signalisation, aucun ruban de sécurité, : les zones abîmées restent accessibles. Pire, les sièges détériorés sont encore numérotés, preuve qu’ils peuvent toujours être attribués. À chaque match, à chaque événement, un faux pas peut entraîner une chute.
Lors d’un récent entraînement de la sélection guinéenne en vue de la Chan 2025, un membre du staff a chuté en montant les marches en bois menant aux allées supérieures. L’une d’elles, fragilisée par l’humidité, a cédé sous son poids. Le pied a traversé le trou, déséquilibrant son corps. Heureusement, il s’en est sorti sans blessure grave.
L’un des sièges du staff technique cassé
Autour de cette zone, le constat est tout aussi alarmant : fers rouillés, murs du bâtiment qui commencent à se fissurer, et même un siège dédié au staff technique complètement cassé. Dans ces conditions, entraîner, observer ou coacher devient un exercice à haut risque.
Le stade de Bépanda Omnisport accueille régulièrement des compétitions nationales et internationales. Ainsi que des équipes en entraînement, notamment dans le cadre de la préparation à la Chan 2025. Même si la compétition ne se tiendra pas au Cameroun, le risque d’accident sur place reste plus que probable.
Ainsi, l’état des lieu soulignent l’urgence d’une attention renforcée pour préserver cette infrastructure essentielle, surtout face aux enjeux à venir.