Les 489 disparitions au Cameroun concernent précisément la période allant de janvier à juin 2025. C’est le rapport d’un bulletin d’analyse sociodémographique indépendant, réalisé il y a peu.
Au Cameroun, 489 personnes ont été portées disparues entre janvier et juin 2025. C’est ce que révèle le rapport d’un bulletin d’analyse sociodémographique indépendant, publié en ce mois de juillet 2025. La hausse des disparitions s’est accentuée à partir du mois d’avril. Et ce avec des pics alarmants enregistrés en mai et en juin derniers.
Les cas surviennent souvent lors d’activités anodines comme aller à l’école, faire une course ou rendre visite à un proche. Les adolescents sont les plus exposés, notamment les jeunes filles, dont la vulnérabilité s’accroît dans les déplacements non accompagnés. Les disparitions se concentrent à Yaoundé et Douala, mais touchent aussi Bertoua, Bafoussam, Buea, Bamenda, Limbe et Mbalmayo.
Parmi les causes relevées : fugues volontaires, désaccords familiaux, rencontres avec des inconnus ou absence de mécanismes de protection clairs. Dans 40 % des cas, les circonstances exactes restent non renseignées, ce qui complique l’identification de situations à haut risque. La majorité des disparus sont des élèves (49 %), un chiffre qui souligne l’urgence de la prévention en milieu scolaire.
Les disparitions ont lieu entre 14 h et 20 h
Les disparitions ont lieu principalement entre 14 h et 20 h, période jugée critique en raison du relâchement de la surveillance. Les annonces publiées sont souvent incomplètes, et seulement 12 % contiennent un numéro de téléphone de contact utile. Par ailleurs, le rapport recommande de créer une ligne verte, une cellule d’écoute psychosociale, et des alertes rapides en milieu scolaire.
Il préconise également une application mobile dédiée, des modules de sensibilisation et une mobilisation communautaire accrue. Face à la recrudescence, les experts appellent à renforcer la coordination entre familles, institutions scolaires et acteurs de la société civile.
Une stratégie nationale s’impose, alliant prévention, réaction rapide et protection efficace des populations à risque, notamment les jeunes.
Sans mesures urgentes, le phénomène pourrait s’aggraver au second semestre, menaçant davantage d’enfants et d’adolescents au Cameroun.