Selon ledit collectif, les 10 personnes illégalement embastillées sont condamnés à exécuter la décision de détention abusive.
Le Collectif Sylvain Souop fait le point sur la situation des personnes actuellement illégalement gardées en détention. « Au CC1, à la 504eme heure de détention. Le collectif Sylvain SOUOP est informé que les 10 victimes de la détention arbitraire du CC1 ne seront déférées devant aucun Parquet. Il faut 25000 Fcfa pour réparer l’un des téléphones appréhendés par la police aux fins des fouilles policières », apprend-on.
Police scientifique inefficace
Aussi surprenant que cela puisse paraitre. Ledit collectif informe sur ce que « l’enveloppe budgétaire mobilisée pour les arrestations arbitraires serait épuisée. Les frais de justice pénale certainement aussi. La police scientifique est probablement inefficace. Le bon de la dépense est inexistant. L’enquêteur veut une translation manuelle de 25000 Fcfa sans reçu. Ridicule de payer comme cela! », estime-t-il.
Conséquence, révèle le collectif, les 10 sont condamnés à exécuter la décision de détention arbitraire. « A la DRPJ A la 552eme heure de détention. Nous sortons de la DRPJ où nous avons quelque peu peiné à rencontrer Awona Lebogo. Et son neveu Nga Ndongo âgé de 17 ans. Le premier est tenancier d’un secrétariat public au quartier OBOBOGO tandis que le second y travaille comme secrétaire. Quelques jours avant le 04 août, NGA NDONGO a reçu une commande d’un client qui voulait imprimer des tracts. « No Kamto No Elections » », relate le collectif Sylvain Souop.
Les contrôles des parquets
Et de continuer : « Un voisin au courant de l’affaire a fait une dénonciation. Qui a débouché sur l’interpellation de Nga Ndongo. Et plus tard d’Awana Lebogo. Il faut préciser que même le client auteur de la commande est également aux arrêts. Nous avons eu à peine 1 minute 40 secondes pour nous entretenir avec eux. Les instructions étant données par la hiérarchie de restreindre au maximum leur communication avec l’extérieur ».
L’équipe du Collectif Sylvain Souop déployée sur place indique que « ceux-ci seront déférés devant la hiérarchie de la police, sans aucune indication, si c’est de devant le DRPJ ou devant le DGSN! Aucune intention de les conduire devant la justice. Et çà passe! A quoi servent donc les contrôles des parquets ? » Non sans promettre qu’il nous reviendrons pour les suites.