La récente démission surprise d’Issa Tchiroma Bakary suscite des réactions fortes, notamment celle de Jean De Dieu Momo . Il a exprimé sa surprise face à la décision de son collègue de gouvernement, tout en questionnant la confiance que le président Paul Biya pourrait lui accorder désormais.
La démission inattendue d’Issa Tchiroma Bakary secoue la scène politique camerounaise depuis le 24 juin 2025. Notamment chez les acteurs clés du pouvoir, qui cherchent à préserver leur position face aux enjeux électoraux imminents. Parmi eux, Jean De Dieu Momo , ministre délégué à la Justice, a marqué les esprits par ses déclarations franches et pleines de tension.
Il a déclaré : « Mon frère Issa Tchiroma m’a vraiment surpris. Et maintenant, le président Paul Biya va me regarder comment ? Comme si j’allais, moi aussi, partir ! » Sa réaction témoigne de la surprise et de l’incertitude qui règnent dans l’entourage du chef de l’État. Il a enchaîné en affirmant : « Je ne suis pas fou pour démissionner. J’ai reçu un privilège du président Biya. Je lui resterai fidèle. »
Ces propos illustrent une loyauté affichée, mais aussi une volonté de rassurer ses pairs face à la crise interne naissante. La déclaration de Momo peut également être perçue comme une stratégie pour renforcer sa position dans un contexte où chaque mouvement peut avoir des répercussions importantes pour la stabilité du régime.
Dans un contexte où la présidentielle se profile à l’horizon, ces événements mettent en lumière les stratégies de survie et les jeux d’alliance qui animent le pouvoir au Cameroun.
Une tentative de rassurer ses pairs
La sortie de Momo peut être perçue comme une tentative de rassurer ses pairs ou comme une déclaration sincère de fidélité envers Paul Biya, dont le maintien au pouvoir reste un enjeu central pour l’équilibre politique national.
Par ailleurs, cette crise interne révèle aussi les fractures potentielles au sein du parti au pouvoir, le Rdpc, qui doit gérer ces tensions pour assurer sa cohésion face aux défis électoraux. En somme, cette affaire témoigne des enjeux cruciaux liés à la succession et à la stabilité politique dans un pays marqué par une gouvernance souvent perçue comme autoritaire.