Les déguerpis du quartier Nkolmintag (3000) menacent de descendre dans la rue. Si aucune mesure n’est prise pour résoudre leur problème.
Le collectif des déguerpis de Nkolmintag bloc 16 représentés par sieur Jean Pierre Esssimi sont en colère. A travers une requête urgente adressée au gouverneur du Littoral, au préfet du Wouri et au maire de la ville. Il exige la protection des droits des habitants déguerpis. La mise en œuvre des recommandations tripartites.
L’exécution du plan d’action de la Maetur. Pour l’aménagement du bloc 16. Et la dénonciation de la spoliation du domaine privé de l’Etat. Et des particuliers font également partie de leurs revendications.
Situation dramatique
Les 3000 habitants déguerpis affirment vivre une situation dramatique. Suite à leur déguerpissement illégal et violent du site de Nkolmintag bloc 16. « Nous occupants de Kolmintag occupons ce site depuis plus de 75 ans. La plupart d’ente nous sommes nés sur ce site. Et y avons hérité des parcelles de nos parents et grands-parents », soutient le porte-parole du collectif.
Ces habitants aujourd’hui dans la nature disent avoir contribué à la viabilisation du site. En y réalisant des travaux de remblaiement. De construction de routes. D’électrification et d’adduction d’eau potable. « Comme l’atteste le procès-verbal d’huissier du 2 février 2024. Nous avons été expulsés de manière brutale ».
Tombes de leurs proches profanées
« Et sans préavis à 4 heures du matin par des forces de l’ordre accompagnées d’engins de démolition », dénoncent-ils. Ils ont vu leurs habitations détruites. Leurs biens perdus et les tombes de leurs proches profanées. Sans qu’ils aient la possibilité de les exhumer.
Cette opération a été menée, nous confie le porte-parole du collectif, malgré une instruction de la préfecture du Wouri. Demandant à la commune de surseoir à tout déguerpissement jusqu’à nouvel ordre.
D’ailleurs, ajoute-t-il, le procès-verbal de constat d’huissier du 7 février 2025 confirme que la Commune s’est illégalement appropriée le site. Y a érigé des barrières et y mène des travaux sans autorisation légale. « Des vigiles et des « gros bras » sont postés sur le site. Pour en interdire l’accès, créant un climat d’intimidation et d’insécurité », dit-il.