Le cycle de l’eau perturbé devient un enjeu mondial majeur. Il oscille entre déluge et sécheresse, selon l’OMM. Cette instabilité provoque des répercussions en cascade. Les infrastructures, la santé et l’économie sont directement touchées. L’OMM appelle à une réponse globale, urgente et coordonnée.
Les ressources mondiales en eau sont sous pression. La demande augmente fortement à l’échelle planétaire. Celeste Saulo, secrétaire générale de l’OMM, tire la sonnette d’alarme. Les phénomènes extrêmes liés à l’eau s’intensifient partout dans le monde. Cette double tendance menace la sécurité hydrique globale.
Le rapport de l’OMM alerte sur l’état des ressources en eau. Le cycle hydrologique devient de plus en plus perturbé et extrême. Les répercussions touchent de nombreux secteurs vitaux. Les phénomènes climatiques extrêmes affectent directement les infrastructures.
L’agriculture subit des pertes croissantes liées à la variabilité hydrologique. Les pénuries d’eau fragilisent le secteur de l’énergie. Les centrales hydrauliques et thermiques sont directement impactées. La santé publique subit de nouveaux risques liés à l’eau. Les maladies hydriques se multiplient dans les zones vulnérables.
Ces tensions appellent à une gestion plus durable des ressources. L’économie mondiale ressent déjà les effets de ces déséquilibres. Cette évolution exige une réponse urgente et coordonnée.
Le changement climatique accroît la variabilité du cycle hydrologique, favorisant les phénomènes météorologiques extrêmes, rappelle le rapport.
– Fonte des glaces et dérèglements climatiques –
L’an dernier a été l’année la plus chaude jamais enregistrée. Seul un tiers des bassins fluviaux ont affiché des valeurs normales. Toutes les régions glaciaires ont subi des pertes liées à la fonte. Le rapport souligne l’impact du changement climatique. La variabilité du cycle hydrologique s’intensifie à l’échelle mondiale.
En 2024, le bassin amazonien a subi une grave sécheresse. D’autres régions d’Amérique du Sud ont été également touchées par ce déficit hydrique. Dans le même temps, l’Afrique australe a connu des conditions climatiques extrêmes. À l’inverse, certaines zones ont enregistré une humidité excessive. C’est notamment le cas dans plusieurs régions d’Afrique, d’Asie et d’Europe centrale. Ces contrastes marqués illustrent l’intensification des dérèglements climatiques à l’échelle mondiale.
C’est la troisième année consécutive où les scientifiques ont enregistré une perte de glace généralisée dans toutes les régions glaciaires.
L’OMM estime que 450 gigatonnes de glace ont été perdues. Cela équivaut à un bloc de 7 km de haut, de large et de long. C’est aussi l’équivalent de 180 millions de piscines olympiques. Cette fonte massive illustre l’ampleur du réchauffement climatique. Les conséquences sont majeures pour le niveau des mers et les écosystèmes.
La fonte des glaces ajoute 1,2 mm au niveau de la mer chaque année. Ce phénomène accroît le risque d’inondation à l’échelle mondiale. Des centaines de millions de personnes vivent en zones côtières. Leur vulnérabilité augmente face à la montée des eaux. L’OMM alerte sur les conséquences humaines et environnementales.
Depuis les années 1970, 9 000 gigatonnes de glace ont disparu. Cette perte a provoqué une élévation du niveau de la mer de 25 mm. Sulagna Mishra, experte de l’OMM, alerte sur cette tendance. La fonte accélérée des glaciers menace les zones côtières. Ce phénomène illustre l’impact concret du réchauffement climatique.
– Quantité d’eau –
En 2024, la zone tropicale de l’Afrique a été durement frappée. Des précipitations exceptionnellement fortes ont touché la région. Environ 2 500 personnes ont perdu la vie. Près de 4 millions d’habitants ont été contraints de fuir. Ces événements illustrent l’impact croissant du dérèglement climatique.
En 2024, l’Europe a subi ses pires inondations depuis plus d’une décennie. Dans le même temps, l’Asie et le Pacifique ont enregistré des précipitations record. Par ailleurs, plusieurs régions ont été frappées par des cyclones tropicaux violents. Selon l’OMM, ces événements ont causé plus de 1 000 morts. Ce bilan humain souligne l’impact croissant du dérèglement climatique. En effet, les catastrophes naturelles deviennent plus fréquentes et plus intenses.
Au cours des six dernières années, seul un tiers des bassins hydrographiques ont présenté des débits jugés normaux. En comparaison avec la période 1991-2020, cette proportion reste faible. Par conséquent, les experts s’inquiètent d’une tendance durable. De plus, cette anomalie reflète l’intensification du dérèglement climatique.
Ainsi, le cycle de l’eau devient de plus en plus instable à l’échelle mondiale. En effet, deux tiers des bassins fluviaux ont reçu trop ou trop peu d’eau. Selon l’ONU, 3,6 milliards de personnes manquent d’eau au moins un mois par an. Et d’ici à 2050, ce chiffre pourrait dépasser les 5 milliards. Cette évolution souligne l’urgence d’une gestion équitable et durable des ressources hydriques.
Selon l’ONU, 3,6 milliards de personnes manquent d’eau au moins un mois par an. Cette pénurie touche près de la moitié de la population mondiale. Elle compromet l’accès à l’hygiène, à la santé et à la sécurité alimentaire. Les zones rurales et les quartiers informels sont les plus vulnérables. L’ONU appelle à une gestion équitable et durable des ressources hydriques. Leur nombre devrait dépasser 5 milliards d’ici à 2050.
– Cycle de l’eau perturbé –
La quantité totale d’eau sur Terre reste stable. Cependant, les continents enregistrent une perte croissante de leurs ressources hydriques. En parallèle, la fonte accélérée des glaciers et la surexploitation des nappes phréatiques aggravent le déséquilibre. Par conséquent, l’équilibre hydrologique mondial est fortement perturbé. Devant cette urgence, l’OMM exhorte les États à agir sans délai. Une réponse coordonnée devient indispensable pour préserver les ressources et limiter les impacts.
Elle insiste sur l’urgence d’une gouvernance hydrologique durable. En parallèle, une coopération internationale devient indispensable pour stabiliser le cycle de l’eau. Ainsi, les sociétés pourront renforcer leur résilience face aux crises climatiques. Elle recommande également une gestion équitable des ressources disponibles. Dans cette optique, les États doivent agir sans délai pour préserver l’eau douce et anticiper les pénuries.
En complément des solutions techniques, les États doivent renforcer leur coopération hydrologique. Grâce à une coordination accrue, ils peuvent consolider la résilience face aux crises climatiques. Pour y parvenir, l’harmonisation des politiques de gestion de l’eau devient essentielle. Par ailleurs, une gouvernance équitable des ressources hydriques s’impose. Dans cette dynamique, les sociétés pourront mieux anticiper les chocs environnementaux. En somme, seule une action collective permettra de stabiliser durablement le cycle de l’eau.
Stefan Uhlenbrook, expert de l’OMM, alerte sur deux phénomènes. La fonte accélérée des glaciers aggrave la situation. La surexploitation des eaux souterraines accentue le déséquilibre. Ces pertes menacent l’équilibre hydrologique mondial.
– Gestion durable de l’eau –
Mme Mishra recommande de réutiliser l’eau disponible. Elle insiste sur une meilleure gestion des aquifères. L’eau douce issue des glaciers doit être stockée. Cela permet d’éviter qu’elle ne se perde dans les océans.
Ces mesures répondent à l’urgence des pénuries d’eau. Elles renforcent la résilience face aux crises hydriques. Les experts appellent à les mettre en œuvre sans délai. Une gestion durable devient essentielle pour les générations futures. L’OMM insiste sur l’importance d’agir à l’échelle mondiale.
Elle appelle à mieux gérer l’eau dans le secteur agricole. Ce domaine consomme entre 75 et 90 % de l’eau prélevée. L’OMM appelle à optimiser l’usage de l’eau face aux pénuries croissantes. Cette gestion efficace devient une priorité mondiale. Les ressources disponibles doivent être mieux réparties.
L’agriculture, fortement consommatrice, est au cœur des efforts. Une action rapide peut limiter les impacts sur les populations. Les pratiques agricoles doivent évoluer vers plus de sobriété. Cette recommandation s’inscrit dans une logique de durabilité.
Source : Agence France-Presse