Personne n’oubliera de sitôt cette journée affreuse à la fédération camerounaise de football à Tsinga mardi dernier. La séance de travail prévue ce jour entre le sélectionneur des Lions indomptables et le maître des céans a viré à une joute oratoire sans précédent. Aussi surprenant que cela puisse paraître, même le Conseiller technique N°1 du ministère des Sports et de l’éducation physique, porteur d’une instruction du Minsep, a été éconduit, après une violente altercation avec le patron de la Fécafoot.
Convoqué par le patron de l’exécutif fédéral à une séance de travail, Marc Brys, le nouveau sélectionneur des Lions indomptables a reçu un accueil pas du tout chaleureux. Autorisé tout seul à regagner l’enceinte du bâtiment, le technicien belge va menacer de partir si ses collaborateurs (Omam-Biyik et Cie) restés à l’extérieur, ne le rejoignaient pas dans la salle de conférence réquisitionnée pour les travaux.
Exigence à laquelle vont se plier ses hôtes quelques minutes plus tard. Ce qui n’est pas le cas pour Cyrille Tollo, le Conseiller technique N°1 du Minsep, refoulé tel un malpropre devant la grille au motif qu’il n’a pas été convié à cette séance de travail. Après avoir fait le pied de grue, l’homme qui confesse rester serein malgré ce brouillard, décide de tout déballer à la presse, elle aussi interdite d’accès.
A lire : Fecafoot : le mardi des tacles glissés
« Le ministre a demandé que cette délégation soit conduite par l’Inspecteur général des services. Il devait accompagner l’ensemble du staff et tous ses assistants nommés par le chef de l’Etat. Nous avons un message ferme à faire passer. Il n’y a qu’un seul staff qui existe à la tête des Lions indomptables. C’est le staff de monsieur Brys et de ses collaborateurs nommés par le chef de l’Etat. Il n’y a pas un autre ; il y en n’aura pas un autre. Que cela soit clair. Monsieur Brys est là. Il est en train de travailler. Nous allons rendre compte au ministre des sports », argue celui qui est par ailleurs membre de la Task Force Can 2021.
Après ce coup de gueule, l’homme va réussir par entrer. L’ambiance va virer à l’euphorie lorsque le véhicule de Samuel Eto’o franchit le seuil du portail. Selon Saint-Eloi Bidoung, la politique n’est pas un jeu d’enfant.
A lire : L’artiste franco-malien Mokobe affirme son soutien à Eto’o
« Le populisme que développe Samuel Eto’o n’a qu’un objectif selon nous, créer l’Effet SONKO en transformant un brillant footballeur, qui a marqué de nombreux buts sur les terrains et raté plusieurs buts dans ses affaires, en un opium pour la consommation de la jeunesse. Deux effets se dégagent, et se révèlent tous indésirables, Le premier, celui tétanisant la jeunesse camerounaise, est tout aussi nocif que l’autre, celui dévoilant les ambitions politiques personnelles d’un larron en foire pour une éventuelle candidature à la présidence de la République qui pourrait selon lui se jouer dans la rue pour un joueur. »
