pixel

Crise budgétaire au Sénégal : Sonko exige des sacrifices pour redresser l’État

Date:

Pages jaunes
Trans Afrique

Face à la crise budgétaire au Sénégal, Ousmane Sonko demande des sacrifices. Le Premier ministre veut redresser l’État en deux à trois ans. Il appelle à des efforts immédiats. Le pays traverse une situation économique critique.

Ensuite, il promet des réformes strictes. La population coopère, le pays avance. Elle résiste, le redressement échoue.En somme, il demande discipline, patience et solidarité.

– Chiffres alarmants –

Le Sénégal fait face à un trou budgétaire massif : près de 14 % du PIB de déficit. La dette publique et parapublique atteint environ 132 % du PIB à fin 2024. Conséquence immédiate : marge de manœuvre réduite pour l’État. Conséquence suivante : pression accrue sur les dépenses sociales et les investissements. En bref, l’urgence budgétaire commande des choix rapides et douloureux.

Les autorités arrivées au pouvoir en 2024 accusent le précédent régime de dissimulation. Elles affirment que les vrais chiffres de la dette publique ont été cachés. Elles dénoncent aussi la sous‑évaluation du déficit budgétaire. Conséquence : crise de confiance envers l’administration précédente. Conséquence : exigence de transparence et d’un audit complet. En somme, elles posent la rupture comme condition nécessaire au redressement.

– Nouvelles taxes –

Le pouvoir veut remplir les caisses. Il frappe des secteurs visibles et quotidiens : tabac, alcool, jeux, paiements numériques. Les gestes de consommation se transforment en points de prélèvement. Chaque transfert d’argent, chaque achat devient une taxe.

« Je demande un sacrifice sur deux ou trois ans », déclare Sonko. Il affirme : « Je sais que vous l’accepterez.» Il justifie les nouvelles taxes par la gravité de la situation économique. Conclusion : appel clair à l’effort national pour sortir de la crise.

M. Sonko, chef du parti au pouvoir, Pastef, s’exprimait lors d’un grand meeting très attendu, qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes sur un vaste parking près d’un stade de Dakar.

Sonko affirme que l’État montre l’exemple. Il a supprimé des séminaires, des ateliers et des voyages. Il a aussi suspendu l’achat de certaines voitures.

– Contestation interdite –

Le gouvernement sénégalais fait face à de nombreuses critiques de la part de l’opposition et de certains observateurs.

Alors que le Premier ministre galvanisait ses partisans dans un meeting massif, un autre scénario se jouait ailleurs à Dakar. Un collectif d’opposition, regroupant plusieurs voix dissidentes, avait prévu une manifestation pour contester le pouvoir en place.

Mais l’État a tranché : interdiction formelle. Le rassemblement n’a pas eu lieu, ou du moins pas dans les formes espérées. Cette interdiction, loin d’éteindre la contestation, l’a cristallisée. Elle révèle une tension croissante entre le gouvernement et ses opposants, entre la parole officielle et les voix étouffées.

Symboliquement, deux scènes se font face : celle du pouvoir qui parle fort, celle de l’opposition qui tente d’exister. L’interdiction devient un acte politique autant qu’un geste sécuritaire. Elle pose la question de l’espace démocratique dans un moment de crise : qui peut parler, où et à quel prix ?

Les forces de l’ordre ont été massivement déployées. Plusieurs manifestants ont été arrêtés. D’autres ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes. Des journalistes de l’AFP ont confirmé ces faits sur place.

– Espoir des jeunes –

Sonko reste populaire, surtout chez les jeunes. Ils placent leurs espoirs dans le pouvoir issu de la présidentielle de mars 2024. Ce pouvoir avait promis « la rupture » et la justice sociale. Lors du meeting, Sonko a abordé plusieurs autres thèmes.

Il a évoqué sa relation avec le président Faye, dont il fut le mentor, un sujet qui suscite des débats dans le pays.

« Certains espèrent une brouille entre Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye », a-t-il lancé, « dans la vie tout peut arriver. Mais ce qui pourrait nous séparer ne viendra pas de moi et j’ai bonne foi que ça ne viendra pas non plus de lui ».

Sonko lance une mise en garde. Il accuse certains alliés de manœuvres internes. Ils chercheraient à isoler le président Faye et à l’opposer à lui. Il ne cite aucun nom, mais le message est clair : la loyauté est surveillée. Conclusion : tensions au sommet, avertissement public.

Sonko interpelle Macky Sall, ancien président. Il l’accuse, lui et son régime, de « haute trahison ». Il le somme de rentrer au Sénégal « s’il est courageux ».

MM. Faye et Sonko ont promis de faire rendre des comptes aux précédents dirigeants qu’ils accusent d’agissements coupables dans la gestion des affaires, à commencer par l’ex-président Macky Sall. Plusieurs de ses anciens ministres ont déjà été inculpés pour des malversations présumées.

Source: Agence France-Presse

- Pub -
Pages jaunes

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager :

spot_imgspot_img

Populaires

Dans la même catégorie
Associé

Trump boycotte le G20 : Washington snobe le sommet de Johannesburg

Trump boycotte le G20. Vendredi, sur Truth Social, le...

RDC–Rwanda : un engagement pour la désescalade face à une paix en péril

Sous la pression croissante de la communauté internationale, le...

Répression post-électorale en Tanzanie : arrestations massives et violences meurtrières

Répression post-électorale en Tanzanie : un nouveau cap franchi....