La justice norvégienne a décidé le 14 janvier 2025 de prolonger la détention provisoire de Lucas Ayaba Cho.
Le leader séparatiste soupçonné de crime contre l’humanité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest va y rester 4 semaines. La justice norvégienne va à nouveau examiner le cas de Lucas Ayaba Cho le 10 février 2025. C’est la troisième fois que la détention provisoire du mis en cause est reconduite depuis son arrestation le 25 septembre 2024.
Me Emmanuel Nsahlaï qui a déclenché cette procédure judiciaire parle d’une nouvelle restriction. Aussi, le tribunal a renouvelé les précédentes restrictions sur la correspondance et sur les visites pendant toute la période de détention. Seulement, une source judiciaire informe que Ayaba Cho peut retrouver la liberté si une décision contraire est prise par le tribunal.
Mais la détention provisoire peut être prolongée autant de fois que le tribunal juge nécessaire, selon la loi norvégienne.
Dans le cas précis, la procureure fait savoir que si le prévenu est en liberté, il peut détruire des preuves.
La Norvège maintient un leader séparatiste camerounais en détention
21 ans de prison pour Lucas Ayaba Cho
Revenant sur le procès, si la culpabilité du prévenu est établie, il risque 21 ans de prison, peine maximale en Norvège.
L’arrestation du leader séparatiste alimente les conversations dans les chaumières. D’aucuns pensent que les autres pays doivent suivre l’exemple. On cite le cas des Etats-Unis ou l’Angleterre où les leaders opèrent en toute quiétude.
Plusieurs Ong internationalement reconnues le présentent comme le probable patron des Ambazonia Defence Forces (ADF). Considéré jusqu’ici comme un groupe séparatiste armé responsable de nombreuses exactions sur les civils dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les conclusions de l’enquête initiée par la justice norvégienne restent encore attendues, pour être situé définitivement sur cette affaire.
Pour rappel, c’est depuis 2017 que les deux régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont plongées dans un conflit armé.
La crise, initialement basée sur des revendications corporatistes des avocats et enseignants, va basculer vers des revendications sécessionnistes. Cela, en raison des réponses jugées insuffisantes du gouvernement et du refus d’ouvrir un débat sur le retour au fédéralisme.