A la crèche « Kid garden » à Bandjoun, le drame du décès de bébé Joël s’est noué en quelques heures. Tandis que les responsables évoquent un cas de noyade, les médecins semblent dire le contraire. Est-ce un nouveau cas de meurtre maquillé en noyade ?
Ce matin-là, les parents du petit Joël, âgé de moins de deux ans, le déposent à la crèche, comme d’habitude. Mais à leur retour, c’est l’horreur. Une nounou leur annonce que leur fils s’est noyé dans un seau de 10 litres d’eau. Très vite, l’enfant est conduit dans une clinique locale. Le médecin constate aussitôt un fait troublant, Joël n’a pas avalé la moindre goutte d’eau et ne présente aucun signe de noyade.
Malgré cela, les responsables de la crèche maintiennent leur version. Pour eux, il s’agit d’un accident. L’enfant aurait plongé la tête dans le seau. Mais cette explication vacille auprès des parents du petit Joël. La gendarmerie est alertée et la nounou, principale mise en cause, est interpellée. Les responsables de la crèche répètent la même version. Mais face aux premières constatations médicales, l’enquête s’intensifie. Le corps du petit Joël repose désormais à la morgue de l’hôpital de Bandjoun.
Cas similaire à celui d’Iris Victoria
Cette affaire réveille un souvenir douloureux. Celui d’Iris Victoria âgée de 17 mois, survenu à Yaoundé en février dernier. La fille du directeur général de la Camwater, avait été retrouvée inerte près d’une piscine. Là aussi, la nounou parlait de noyade. Pourtant, l’autopsie fut sans appel. Pas d’eau dans les poumons, mais deux traumatismes crâniens. L’un à l’arrière du crâne et l’autre sur le front. Iris était tombée dans le coma avant de mourir. Il ne s’agissait plus d’un accident, mais d’un homicide maquillé.
À Bandjoun, les parents de Joël espèrent que la vérité éclatera et que justice sera rendue. Toutefois, ces affaires bouleversent et interrogent sur les normes de sécurité en crèche et la fiabilité du personnel domestique. Comment un enfant peut-il mourir dans un cadre censé le protéger ? Qui sont ceux qui gardent réellement nos enfants ? Comment juger leur moralité ? Et que faire pour éviter le pire ? Autant de questions qui resteront encore sans réponse.