Depuis le 17 juillet 2025, l’artiste ivoirien Molare, de son vrai nom Soumahoro Moryféré, a été placé sous mandat de dépôt. Une arrestation qui intervient deux semaines après un accident tragique qui a coûté la vie à une femme enceinte.
Le 2 juillet dernier, alors qu’il se rendait à son lieu de travail, Molare, artiste musicien et entrepreneur, perd le contrôle de son véhicule. Selon ses premières déclarations, une défaillance du système pneumatique aurait causé la perte de maîtrise. En quelques secondes, le tricycle de l’icône du coupé-décalé percute violemment une passante, Elise Tolah. La jeune femme enceinte décède peu après son admission à l’hôpital.
La nouvelle choque l’opinion et très vite, l’affaire prend une ampleur. Sur les réseaux sociaux, dans les médias et jusque dans les milieux culturels, la clameur monte les réactions s’enchaînent. Certains pointent une justice trop clémente avec les célébrités. L’indignation est d’autant plus forte que l’artiste Molare, bien que blessé au bras, avait continué à communiquer publiquement, évoquant sa douleur et sa volonté de prendre en charge les frais médicaux de la victime.
Il risque jusqu’à trois ans de prison
Mais le geste n’a pas suffi. La mort d’Elise a relancé les débats sur la responsabilité des conducteurs, la sécurité routière, et l’impunité supposée des personnalités publiques. Le ministère ivoirien des Transports a immédiatement ouvert une enquête administrative.
Sur le plan judiciaire, Molare est désormais poursuivi pour homicide involontaire. L’article 392 du code pénal ivoirien prévoit jusqu’à trois ans de prison pour ce type d’infraction. Dans l’attente des résultats des enquêtes techniques, l’affaire continue de diviser l’opinion. Figure emblématique de la scène urbaine, l’artiste Molare fait aujourd’hui face à l’épreuve la plus difficile de sa carrière. Entre douleur personnelle, pression médiatique et procédures judiciaires, son avenir est désormais suspendu à la décision des juges.