La colère des enseignants du public suscite des craintes au sein du gouvernement camerounais. Le ministre Jacques Fame Ndongo annonce pour le 26 mars 2025, une rencontre avec les différents syndicats.
C’est en effet à travers un communiqué rendu public le 21 mars 2025 que nous l’avons appris. Et en parcourant la note, le ministre de l’Enseignement supérieur annonce une session du dialogue constructif. Avec les syndicats des enseignants. La date avancée c’est le mercredi 26 mars 2025. Et le lieu choisi c’est l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé.
Selon certaines sources, plus de huit ministres et les présidents des syndicats de tous les sous-secteurs de l’éducation sont conviés. Et les travaux vont être présidés par le Premier ministre, chef de gouvernement, Joseph Dion Ngute.
Trouver des solutions aux revendications syndicales
Ainsi, pour Fame Ndongo, il faut « trouver des solutions aux revendications syndicales des enseignants ». Encore faut-il le rappeler, les réclamations sont portées depuis le 30 septembre 2024 à l’attention du président de la République. Seulement les démarches du gouvernement semblent ne pas convaincre les enseignants.
En effet, plusieurs fois la main tendue du gouvernement n’a pas trouvé écho favorable. Chez les syndicalistes qui ont plutôt maintenu leurs positions. C’est ainsi d’ailleurs que le format des assises est mal perçu.
En principe, la pléthore des ministres parait bizarre pour les syndicalistes avertis. Selon Maurice Tenkeng, « la pléthore des ministres à ces travaux, comme c’était le cas le 19 novembre 2023, parait assez ridicule. Pour parler des problèmes des enseignants ».
Grève totale dès le 21 avril 2025
Aussi, pour le secrétaire à la communication du Syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique, c’est une manipulation. Comme il y « l’annonce d’une semaine de grève totale dès le 21 avril 2025. Par le Collectif des organisations de l’éducation au Cameroun. On veut nous manipuler », dit un enseignant.
Au fond, plusieurs syndicalistes partagent cet avis. D’autres sentent le gros piège. « On note l’entrée en scène du Premier ministre. Il vient donner la caution à la manipulation. Tout ce que nous voyons, c’est pour voiler les yeux des enseignants », a vu un membre du Synaes.
Tenue du Forum national de l’éducation
Alors, il est facile de comprendre que les exigences des enseignants sont ailleurs. Il s’agit pour eux, de l’application d’un statut particulier de l’enseignant. Ainsi que la tenue du Forum national de l’éducation annoncé depuis neuf ans par le gouvernement.