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Cicam : Minfi et Sni désaccords sur le capital

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Les actionnaires majoritaires de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam) ne s’accordent pas sur une éventuelle reconfiguration de la répartition du capital.

Selon les sources proches de ce dossier, l’État, actionnaire à hauteur de 25 % via le ministère des Finances (Minfi). Avait alors accordé à la Cicam un prêt au-delà de 03 milliards Fcfa. Pour soutenir les besoins opérationnels.

Seulement, l’entreprise peine à rembourser cette créance. Parce que confrontée à des difficultés financières persistantes, Et le Minfi propose donc de convertir ce prêt en actions, ce qui porterait alors la participation de l’État à 85 % du capital.

Fronde de la Sni

Toute chose qui va reléguer la Société nationale des investissements (Sni) à 15 %, contre 75 % actuellement. Cette perspective suscite la fronde de la Sni, qui craint de devenir un actionnaire minoritaire. Et dans les discussions, aucun consensus n’a été trouvé entre les deux parties, nous souffle une source, bien introduite.

Les deux entités ne s’accordent donc pas. Alors même que le groupe indien Arise Integrated Industrial Platforms (Arise IIP) est en négociation. Pour acquérir 85 % du capital de la Cicam. Mais, nous apprend-on, Yaoundé reste prudent sur le niveau de cession. Les autorités camerounaises souhaitant conserver au moins 30 %. Pour avoir un droit de regard sur les grandes orientations stratégiques.

Industrie textile : 70 milliards pour relancer la Cicam

Selon nos informations, les négociations entamées depuis fin de 2024, devraient aboutir d’ici la fin du mois de septembre 2025. Et comme on le sait, la Cicam connaît depuis plus d’une décennie. D’énormes difficultés financières et opérationnelles. Ses capitaux propres avaient chuté à un niveau pouvant entraîner sa dissolution. Du moins, selon le droit Ohada.

Réévaluation des actifs de la société

Et pour justement éviter la catastrophe, le ministre des Finances a ordonné une réévaluation des actifs de la société. En englobant ses biens bâtis (usines, bâtiments industriels) et non bâtis (terrains, réserves foncières). Une technique qui a permis de faire passer les fonds propres de -19 milliards à +24 milliards Fcfa. Ce qui va ainsi donner ainsi l’État un levier important dans les négociations.

Toutefois, la Cicam reste débitrice d’une dette de 35 milliards Fcfa, qui pèse toujours sur sa trésorerie. Non sans limiter ses capacités opérationnelles. L’entreprise est contrainte depuis quatre ans d’importer du tissu. Y compris la confection des pagnes du 8 mars.

Alors, « le plan de sauvetage de la Cicam est perçu comme stratégique. Par les acteurs de la filière textile, qui espèrent réduire la dépendance du pays aux importations. Et relancer une industrie nationale en chute fatale », va déclarer Hassan Moussa.

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