Dimanche, une frappe israélienne a touché la banlieue sud de Beyrouth. Chef militaire du Hezbollah tué, l’attaque a visé un immeuble au cœur d’un quartier densément habité. Les autorités libanaises ont recensé cinq morts.
Au‑delà du bilan, l’événement porte une charge symbolique : la puissance militaire s’exprime dans un espace civil saturé, transformant la ville en théâtre de confrontation. La mort du chef du Hezbollah devient un signal, une démonstration de force qui accentue la tension régionale.
Dans ce récit, la frappe incarne à la fois la précision revendiquée et la brutalité ressentie, entre stratégie militaire et drame humain.
C’est le plus haut responsable du Hezbollah tué depuis la fin, il y a près d’un an, de la guerre meurtrière contre Israël. Le mouvement pro‑iranien en était sorti décapité. Ainsi, la frappe marque une nouvelle étape dans l’escalade.
L’armée israélienne affirme avoir tué Haitham Ali Tabatabai lors d’une cinquième frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, depuis le cessez‑le‑feu. Plus tard dans la soirée, le mouvement islamiste a confirmé la mort de son « grand dirigeant » à la suite d’une agression israélienne.
Benjamin Netanyahu a affirmé qu’Israël « ne permettra pas au Hezbollah de reconstruire son pouvoir ». Il a appelé le gouvernement libanais à « respecter son engagement à désarmer le Hezbollah ». Ainsi, cette déclaration intervient une semaine avant la visite du pape Léon XIV au Liban.
Tabatabai, décrit par l’armée israélienne comme « le plus important commandant du Hezbollah », avait été promu chef militaire après la mort des principaux responsables du mouvement durant la guerre contre Israël. Ainsi, il incarnait la relève stratégique du Hezbollah.
– « Comme un éclair » –
La frappe a atteint les troisième et quatrième étages d’un immeuble de neuf niveaux. Au pied, plusieurs voitures ont été calcinées. Ainsi, le quartier porte les stigmates de l’attaque, selon un journaliste de l’AFP.
Les secouristes ont évacué un corps dans un sac blanc. Ils ont aussi sorti six blessés, dont trois femmes. L’immeuble abrite au rez‑de‑chaussée une pâtisserie, un magasin de jouets et une boutique d’électroménagers. Ainsi, la scène illustre la violence de la frappe.
« Je rendais visite à ma mère et j’étais sur le balcon », raconte un témoin dans un immeuble en face du bâtiment frappé. « Il y a eu un éclair, puis j’ai heurté la balustrade et le verre a volé en éclats », ajoute ce quadragénaire, sous le choc, qui refuse de donner son nom.
Le ministère libanais de la Santé a annoncé cinq morts et vingt‑huit blessés. Ainsi, le bilan souligne la gravité de la frappe.
Benjamin Netanyahu, fidèle à son engagement de « faire tout le nécessaire » pour empêcher le renforcement du Hezbollah, a ordonné l’attaque. Ses services précisent qu’il a agi sur recommandation du ministre de la Défense et du chef d’état‑major.
Ainsi, la décision s’inscrit dans une logique de fermeté et de continuité : le Premier ministre israélien se pose en garant de la sécurité nationale, tandis que l’ordre donné devient un symbole de la confrontation persistante entre Israël et le mouvement pro‑iranien.
Dans ce récit, l’acte militaire dépasse la tactique : il incarne une volonté politique, une démonstration de pouvoir et une tension qui rejaillit sur l’équilibre régional.
Le président libanais Joseph Aoun a exhorté la communauté internationale à « intervenir sérieusement et avec force » pour mettre fin aux attaques israéliennes contre le Liban. Il a souligné que son pays respectait le cessez‑le‑feu. Ainsi, Beyrouth affiche sa volonté de légitimité.
– Yémen et Syrie –
Israël a intensifié ses frappes dans les bastions du Hezbollah, au sud et à l’est du Liban. L’armée affirme cibler le mouvement chiite, accusé de violer le cessez‑le‑feu en se réarmant et en réactivant ses infrastructures. Ainsi, la confrontation s’aggrave.
Le Hezbollah a ouvert un front contre Israël au début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Depuis le 10 octobre, un cessez‑le‑feu est en vigueur dans le territoire palestinien. Ainsi, la confrontation s’est élargie.
« Nous continuerons à agir avec force pour prévenir toute menace contre les habitants du nord et l’État d’Israël. Quiconque lèvera la main contre Israël verra sa main coupée », a martelé le ministre de la Défense, Israël Katz. Ainsi, le ton est donné : fermeté et dissuasion.
Le Hezbollah indique que Tabatabai est né en 1968. Son nom restait inconnu du grand public au Liban. Ainsi, sa mort révèle un dirigeant discret mais central.
Avant de devenir chef militaire, Tabatabai était « responsable du dossier du Yémen » au sein du Hezbollah. Le mouvement pro‑iranien soutient les rebelles houthis, selon une source proche de la formation. Ainsi, son parcours illustre l’ancrage régional du Hezbollah.
Tabatabai avait aussi exercé des fonctions en Syrie, où le Hezbollah soutenait militairement le régime de Bachar al‑Assad. Les États‑Unis l’avaient inscrit sur leur liste des personnes liées au terrorisme. Ainsi, l’implication régionale a marqué son profil.
Le Hezbollah est ressorti affaibli du conflit avec Israël, marqué par deux mois de guerre ouverte avant la trêve. Depuis, le mouvement affirme respecter le cessez‑le‑feu. Ainsi, il tente de préserver sa légitimité.
Les autorités libanaises accusent régulièrement Israël de violer l’accord de cessez‑le‑feu conclu sous médiation américaine. Elles dénoncent la poursuite des frappes et l’occupation de cinq points stratégiques dans le sud du pays. Ainsi, la contestation reste vive.
Les États‑Unis exercent une pression sur le gouvernement libanais pour qu’il contraigne le Hezbollah à rendre ses armes. Le groupe refuse jusqu’à présent de s’y plier. Ainsi, l’impasse demeure.
Source: Agence France-Presse















