Créé comme établissement public administratif, le Conseil national des chargeurs du Cameroun (Cncc) change officiellement de statut juridique. Par un décret présidentiel signé le mardi 16 juillet 2025, elle devient une entreprise à capital entièrement détenu par l’État.
Le Conseil national des chargeurs du Cameroun a évolué, depuis sa création en 1975, comme établissement public. Désormais, il devient une société à capital public entièrement détenue par l’État. Selon un décret présidentiel signé le mardi 16 juillet 2025. Ce changement vise à moderniser son fonctionnement, en le rapprochant des standards de gestion appliqués aux sociétés commerciales classiques.
Avant cette réforme, le Cncc n’était pas une entreprise mais un établissement public, sans capital social ni fonctionnement d’entreprise. Désormais, bien qu’il reste une structure étatique, il adopte une gestion plus souple, axée sur la performance et l’efficacité. Le décret présidentiel nᵒ 2025/314 acte cette transformation, accompagné d’un second texte approuvant les nouveaux statuts de l’organisme.
Le Cncc conserve ses principales missions : assister les chargeurs, faciliter les échanges et promouvoir les intérêts logistiques du Cameroun. Avec son nouveau statut, il fonctionnera comme une société, avec un conseil d’administration et des responsabilités plus clairement définies. Le gouvernement espère ainsi renforcer la transparence, la réactivité et la qualité des services offerts aux opérateurs économiques nationaux.
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Des améliorations concrètes sont attendues
Les acteurs portuaires attendent des améliorations concrètes, notamment sur les corridors logistiques de Douala, Kribi et les frontières terrestres. Mais certains analystes restent sceptiques et redoutent un changement plus symbolique que réellement opérationnel et structurant. Le Cncc version 2025 devra donc prouver l’utilité réelle de cette réforme face aux exigences croissantes du secteur logistique.
Le Cameroun multiplie ces réformes pour moderniser ses structures publiques et s’adapter aux réalités d’une économie ouverte et compétitive. La réussite dépendra de la mise en œuvre concrète, du pilotage stratégique et des moyens effectivement alloués dans les prochains mois.