Une cabale est lancée contre le Bgft. Les transporteurs dénoncent. Regroupés au sein d’une plateforme des organisations socio professionnelles, ils s’insurgent contre les contrevérités «des imposteurs».
Les transporteurs routiers du Cameroun sont en colère. Au cours d’une rencontre avec la presse samedi dernier à Douala, ils ont condamné certains de leurs collègues. Qui accusent le bureau de gestion du fret terrestre de détournement de plus de 30 milliards Fcfa.
Face à cette « manipulation à des fins inavouées », les transporteurs terrestres du Cameroun sont vent debout. Réunis au sein d’une plateforme des organisations socio professionnelles, ils ont tenu à faire une mise au point.
« Ce qui est dit est éloigné de la vérité. Ces gens-là ont une méconnaissance des textes qui régissent le bureau de gestion du fret terrestre. Aujourd’hui, l’activité de transport connait de sérieux problèmes. Si rien n’est fait d’ici cinq ans, il n’aura plus un seul transporteur professionnel au Cameroun », fulmine Jean Mevoungou. Président national des travailleurs professionnels du transport routier du Cameroun.
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Non à la distraction !
Les transporteurs du Cameroun n’entendent pas se laisser distraire. « Nous n’allons pas nous laisser distraire. Par ce que nous avons d’autres préoccupations qui sont plus importantes que le fonctionnement du Bgft », disent-ils à l’unisson.
A en croire Jean Claude Paul Noah, « le Bgft s’occupe aujourd’hui des questions de transport en transit. Le transport en transit globalement représente à peine 10 pour cent du volume global du transport. Nous ne savons pas pourquoi les 90 pour cent semble ne préoccupe personne. Alors que c’est ce qui devrait préoccuper les transporteurs ».
Une concurrence déloyale
Un autre président de syndicat des transporteurs d’abonder dans le même sens. «On est en train de nous éloigner de nos objectifs. Le transport pour compte propre est en train d’asphyxier les transporteurs professionnels à travers une concurrence déloyale ».
« Les industriels et les bailleurs de fond qui sont censés mettre le fret à notre disposition sont aujourd’hui eux même en train de se constituer en transporteurs. Le transport en transit pour lequel le Bgft s’occupe est suspensif des droits et taxes ».
Il faut dire que le bureau de gestion du fret terrestre est un partenaire important. Pour ce qui est du transport sur les corridors Douala Bangui, Douala N’djamena. « C’est un transport pour lequel il n’y aucun frais à payer à l’Etat. Le Bgft est l’un des organismes qui est dématérialisé de bout en bout. A la fin de la journée, tout le monde a la possibilité. De savoir combien de lettres de voitures ont été délivrées par le Bgft », nous rassurent les transporteurs.