A Bomono-ba-Jedu le désordre s’est installé. Il est entretenu par les fils et les filles du foyer Bon’Ewang. La famille régnante est minée par des divisions qui mettent en mal l’autorité traditionnelle.
Alors la journée de samedi 10 mai 2025 a été particulièrement bruyante. Deux réunions pour une même famille. La famille Bon’Ewang, la régnante. En effet, le chef reconnu par l’autorité administrative, Sa majesté Jordy Maka a convoqué une assise pour la paix. Et le même jour, Charles Michaux Moukoko Njoh, son oncle a choisi de faire sa part dans la même famille.
Comme dans un ring de boxe
Selon nos sources, «Michaux Moukoko Njoh, cadet du défunt chef Maka Mjoh, dit que c’est lui le chef ». Et derrière lui, quelques personnes qui le soutiennent dans cette logique. « Il y a que, la personne désignée par la famille n’est pas celle imposée par l’administration. C’est ça le problème. Qu’on ne cherche pas de midi à 14 heures », nous fait-on comprendre.
Comme dans un ring de boxe, Moukoko Njoh fait sortir les muscles. «Pour Michaux Moukoko Njoh, l’arrêté préfectoral ou du ministre de l’administration territorial ne compte pas. C’est lui le chef. Et il a sa notabilité. Comme c’est lui le chef, vous avez vu le sénateur et le maire autour de lui. Tout est clair », a dit sous cape un natif.
Trouble à l’ordre public
Ainsi donc Charles Michaux Moukoko Njoh et ses notables font tout pour la réhabilitation de l’autorité traditionnelle. C’est du moins ce que soutiennent ses partisans. Et le motif de trouble à l’ordre public ne dit rien à personne. Et dans le cas d’espèce, « c’est l’administration qui doit régler cette situation. Avec la situation de non autorité du chef imposé»,
Facile donc de comprendre la gravité des faits jugés malsains par la presque totalité des chefs de l’arrondissement de Dibombari. Interrogés individuellement, les réactions sont identiques. « Michaux Moukoko Njoh fait du désordre. La chefferie traditionnelle est linéaire. C’est de père en fils et non de frère en frère. C’est le fils de René Bell. C’est le fils de Esseaka Ekwala. C’est le fils de Hassan II au Maroc qui a remplacé son père. C’est le fils du Sultan Bamoun qui a remplacé son père. Pourtant toutes ces familles ont des cousins et des frères », soutiennent les chefs.
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Christian Jordy Maka est le chef désigné
Aussi, « ce qui est étonnant est que Monsieur Moukoko Njoh a un frère ainé. Donc quand on a l’argent on se croit investi des pouvoirs suprêmes ? Lui Michaux Moukoko Njoh, cadre du Rdpc qui bafoue l’autorité administrative. Christian Jordy Maka a été désigné chef parce que c’est lui le fils de Maka Njoh Daniel, le défunt chef. L’arrêté est sorti. Mais lui Michaux entretien le désordre. Et incite les populations à la haine contre un enfant », nous relate une source à la grande chefferie Pongo-Pongo.
Et maintenant, « Il y a beaucoup de famille à Bomono Ba Jedu. Dans lesquelles, il (Sm Jordy Maka Ndlr) n’ose pas donner un ordre », nous-a-t-on informé. Une situation assez confuse dans la tête du chef reconnu. «J’ai fait une correspondance qui a été signé par tous les chefs du de canton. Je l’ai déposée à Yaoundé », dit le chef Christian Jordy Maka.
Pour signaler les troubles entretenus par Monsieur Moukoko Njoh. C’est lui-même qui sait ce qu’il cherche. Mais je ne le suivrai pas dans ça. Je suis le chef et il me suivra », a laissé entendre Jordy Maka. Qui continue de jouer les cartes de l’apaisement.
Il faut préciser que Bomono-ba-Jedu est une chefferie de 2ème degré. Et que cette localité se trouve dans l’arrondissement de Dibombari qui compte 38 villages.
