La jeune femme originaire de Bamenda, dans le Nord-Ouest, accuse des militaires de l’avoir arrêtée, séquestrée puis agressée sexuellement le 29 septembre 2025.
Depuis quelques jours, l’affaire suscite l’indignation à Bamenda. Une jeune femme affirme avoir été interceptée au carrefour « Mile 4« , alors qu’elle circulait à moto le 29 septembre 2025. Selon le témoignage de l’un de ses proches, les hommes qui l’ont arrêtée portaient des tenues militaires.
D’après ce récit, les militaires auraient exigé ses pièces d’identité avant de les confisquer, puis l’auraient contrainte à monter dans un véhicule Toyota blanc. À bord se trouvaient également d’autres civils. Ces personnes ont été conduites dans un lieu isolé, où leurs biens, dont de l’argent, auraient été saisis.
Si les autres détenus ont finalement été libérés, la jeune femme, elle, a été retenue. Selon son témoignage, un homme identifié comme le « chef » du groupe l’a emmenée dans une pièce séparée. Là, il l’aurait menacée avec une arme à feu avant de l’agresser sexuellement.
La victime raconte que ses ravisseurs auraient ensuite quitté les lieux pour poursuivre des « opérations » ailleurs. Elle a été libérée après l’agression, mais son état reste marqué par le traumatisme de cette expérience.
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Une situation « insoutenable »
Sa famille, qui a requis l’anonymat, dénonce une situation « insoutenable » et appelle les autorités à agir. « Nous craignons pour sa sécurité et pour l’accès à la justice », a confié un proche.
Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a été enregistrée. Mais cette affaire intervient dans un contexte tendu, marqué par des violences récurrentes dans la région du Nord-Ouest. Les organisations de défense des droits humains, régulièrement alertées, dénoncent la vulnérabilité croissante des civils dans cette zone.