Sous la menace des peines d’emprisonnement, ils ont fui pour la quatrième fois l’audience.
L’affaire cabinet Atou fait du surplace. Wambang Nyamalum Alfred, Ela Foe Florent Guy, Pekassa Ndam Gérard Martin, Théophile Samuel, Banla Ndzegha Bernard, Wafo Kaptue Athanase, Ekoby Samnda Jean, Tabod Jacqueline MAH épouse Mejang et Atikatou Alhadji, tous membres du Conseil de discipline budgétaire et financière du Consupe étaient absents pour la pour la 4e fois de l’audience dans l’affaire Ministère public et cabinet conseil Atou c/ l’Etat du Cameroun et 9 membres du CDBF. Une audience dans cette affaire s’est déroulée
le 13 Juin au TPI de Douala sans eux. Une absence décriée par les avocats du cabinet Atou ayant subi un sérieux préjudice dû à l’immixtion de ces agents de l’Etat. A noter qu’il est reproché à ces membres du CDBF d’avoir continué à exercer une prérogative et une compétence désormais réservées à la chambre des comptes de la cour suprême en violation des termes de la loi adoptée en 2018 et de celle portant création et organisation de la chambre des Comptes. Ils sont ainsi poursuivis pour coalition contre les lois et abus de fonction. L’affaire a été renvoyée au 11 juillet pour comparution des prévenus et production du mandat du Représentant de l’Etat.
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Petit rappel de mémoire. Après avoir suspendu, en novembre 2021, le Cabinet Atou S.A de la gestion du patrimoine des ex-Office national de commercialisation des produits de base (Oncpb), Office national des ports du Cameroun (Onpc) et Régie nationale des chemins de fer du Cameroun (Rncfc), évalué à plus de 100 milliards Fcfa, le Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe) revenait à la charge en imposant de lourdes sanctions pécuniaires à cette entreprise qui a géré les actifs résiduels de cestrois entreprises publiques liquidées. A travers une décision datée du 20 avril dernier, le Conseil de discipline budgétaire et financière (Cdbf) de cette institution condamnait l’ex-gestionnaire à verser plus de 12, 8 Fcfa au trésor public pour des fautes de gestion commises dans le cadre de la gestion des actifs résiduels de l’ex- Regifercam et l’ex-Oncpb sur la période 2006-2021.
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Le Consupe lui reprochait alors le « non-respect des exigences en matière de reporting et de contrôle, l’aliénation des immeubles de l’ex–Oncpb, sans qualité ni autorisation, la minoration des valeurs réelles des superficies de parcelles de terrain, objet de cessions, l’utilisation par le mandataire des biens du patrimoine résiduel, à titre gratuit et le non-reversement de la quote-part sur les recettes locatives ». Affaire à suivre.