Le village Bwanebwang, dans l’arrondissement d’Ebone, département du Moungo vit encore le deuil après le décès quatre personnes après l’effondrement d’un pont.
La douleur reste intense après la scène vécue par les populations dans la nuit du jeudi 18 septembre 2025. Un véhicule pick-up transportant une dizaine de personnes a manqué la traversée d’une rivière après l’effondrement d’un pont. Quatre personnes ont péri, coincées dans ledit véhicule.
Alors, le drame est survenu aux environs de 23h. Les victimes regagnaient leur domicile. Après avoir pris part à une tournée de prise de contact du nouveau sous-préfet de l’arrondissement de Nlonako. Alors que le véhicule va chercher à franchir un pont, l’ouvrage va céder sous le poids de la charge. Toute chose qui va entrainer le pick-up dans les eaux en furie de la rivière.
Douze personnes
Ainsi donc, contrairement aux informations qui font mention d’un meeting de campagne, l’un des rescapés va raconter toute la scène. François Dumont Balenga a passé des pires moments. « ..Nous étions à Bwanebwang, c’était pour la prise de contact de Madame le sous-préfet. Nous n’étions pas là-bas pour une réunion du parti. Alors, après toutes les cérémonies, on s’est retrouvé que Madame le sous-préfet est rentrée chez elle ».
Et « nous sommes restés pour faire l’évaluation avec le président du comité de développement du village Bwanebwang. Après cela, il y a eu une forte pluie qui est tombée sur Bwanebwang. Nous étions là, en attendant que la pluie cesse, afin de prendre la route. Pour que chacun puisse regagner son domicile à Mangio ».
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Alors, « lorsque la pluie a cessé, nous avons pris route. Nous sommes entrés dans le véhicule au nombre de douze personnes. Trois à l’avant, le chauffeur, le président et le chef du village de Bwanebwang. A la cabine arrière M. Stéphane Descarisse, avec trois femmes que je ne maîtrise pas tout complètement. A l’arrière, nous étions cinq. Nous avons pris le chemin de retour. Nous avons parcouru quelques kilomètres. On a franchi la grande colline surnommée la falaise ».
Griller les phares du pick-up
Bref, « à l’entrée du premier pont, nous trouvons d’abord une marre d’eau. La marre d’eau n’était pas si grande, elle n’était même pas forte. Nous avons traversé la marre d’eau et le pont. Maintenant que nous traversons le pont, nous retrouvons encore une seconde marre d’eau. Le chauffeur y est entré avec les roues avant. Quand la première roue a touché la marre d’eau, il a constaté que l’eau était profonde. Elle va même griller les phares du pick-up ».
« Le chauffeur a arrêté le moteur pour voir ce qui se passe. Mais subitement, on a plutôt constaté que l’eau est venue en force et a emporté la voiture. Et l’a entrainée à plus de 25 mètres de la route. Dans un ravin. Dans un ravin. Et là-bas, nous avons passé plus d’une heure du temps dans les profondeurs. Nous autres, étions perchés sur le toit de la pick-up, sur les phares de fer ».
Prise de contact avec Madame, le sous-préfet
Et « ceux qui étaient à l’intérieur, le président du comité de développement. Il va bousculer la portière pour sortir et tirer aussi le chef du village. Le chauffeur, par contre, a essayé de baisser la vitrine de son côté pour trouver un passage. Et lui aussi s’est battu et est monté sur le capot ».
Mais, « à l’intérieur, à l’arrière de la cabine, personne n’a pu bouger. Personne de nous aussi n’avait plus eu moyen de redescendre, de regarder ce qui se passait. Parce que nous étions tous dans l’eau noire. On a commencé par marcher sur les branches, comme les singes, sur les truffes, en cherchant… Et en laissant les autres dans le véhicule, envahis par l’eau. On ne pouvait rien faire. On les a sortis le lendemain. Il n’y avait même plus d’eau à cet endroit ».
En somme, « Madame, le sous-préfet de Manjo s’est rendue sur place. Il y a eu la gendarmerie. Il y a eu aussi les sapeurs-pompiers. Ce n’était pas une réunion du Rdpc, c’était la prise de contact avec Madame, le sous-préfet et sa population. Voilà ce qui s’est passé » va raconter en détails, François Dumont Balenga